mercredi 30 avril 2008

Plutôt que le temps des cerises, le temps des touristes...

Oh oui, vous m'avez entendu! Quelle gloire à travailler encadré par des supérieurs pour le bonheur de touristes plein-les-poches qui viennent y enrichir les proprios, étrangers? Vivement le break avant le travail pour s'évader.

Je vous propose une brochure sur le travail dans les restaurants que je vous conseille fortement de lire. Comme description, il est écrit : "À 60 pages, À Bas les Restaurants est un guide illustré à la vie quotidienne des travailleurs de restaurants, leur misère, stress et aliénation, mais aussi comment ils luttent contre cette vie. S'appuyant de plusiers idées anti-capitalistes, et une grosse tranche d'expérience personelle, c'est moitié analyse, moitié appel aux armes."

lundi 28 avril 2008

Une situation dénoncée il y a bientôt 5 ans

Il y a 5 ans, en 2003, les étudiant-e-s du Cégep de Jonquière, qui produisait le Journal La pige, avait révélé au public les agissements de 2 policiers de la SQ, Richard Jean et Pierre Rousseau, particulièrement leurs méthodes très abusives de recherche "d'anarchistes". Voici un extrait du texte que Mélodie Tremblay avait alors publié sur le CMAQ.

Lu sur le CMAQ : "Selon une enquête de La Pige, deux agents de la Sûreté du Québec infiltreraient et harcèleraient des groupes syndicaux et populaires de la région, surtout depuis les événements du 11 septembre 2001.

« La première fois qu’il m’a téléphoné, c’était au syndicat, au mois de mars dernier. Il voulait connaître le nombre de professeurs qui allaient manifester à Québec », de se rappeler Pierre Demers, membre de l’exécutif du Syndicat du personnel enseignant du cégep de Jonquière (SPECJ). «L’agent Richard Jean, continue le rédacteur du journal syndical, a dit qu’il voulait connaître les allées et venues des manifestants pour les superviser ». L’agent enquêteur s’est alors comparé, rapporte le syndicaliste, à un météorologue qui mesure la température des groupes communautaires et des syndicats.

Chaque fois qu’il téléphone au local du syndicat, M. Jean affiche clairement sa volonté de connaître de long en large l’agenda militant des professeurs. « Nous ne sommes pas un groupe clandestin. Quand nous faisons des actions, nous les affichons » raconte le responsable du journal du SPECJ. « En plus, ça frôle l’état policier! », poursuit M. Demers. Par exemple, durant la campagne électorale, M. Demers a organisé une manifestation spontanée, le 25 mars, devant les bureaux de la candidate péquiste, Myrtha Laflamme, qui recevait, ce soir-là, le Premier ministre Bernard Landry. « Richard Jean était, lui aussi, sur place », se souvient M Demers. « Il m’a presque engueulé parce que je ne l’avais pas invité à notre manifestation. Il était frustré, car il a perdu sa crédibilité auprès des gardes du corps du PQ » conte M. Demers.

« L’agent enquêteur Richard Jean me talonne, confie le militant, de questions concernant les manifestations présentes et futures ». Les questions habituelles tournent autour des manifestants : Qui sera présent lors de ces événements? Combien de personnes vont participer à la manifestation? Où va se dérouler l’action? « M. Jean rentre dans nos vies, dans notre intimité! » condamne le syndicaliste. Homme très bavard, l’agent enquêteur Richard Jean a même invité, à maintes et maintes reprises, Pierre Demers à dîner, mais surtout pour construire des liens plus étroits. « Je lui ai dit que je ne dîne pas…j’ai perdu l’appétit…Depuis, je dîne en cachette!!! »

Pacifistes sous surveillance

Le SPECJ n’est pas la seule organisation à faire les frais des pressions d’un des deux agents enquêteurs de la région. Éric Dubois, employé de LASTUSE (Lieu d’action et de service travaillant dans l’unité avec les sans-emplois), a eu, plus souvent qu’à son tour, des appels de Richard Jean. « C’est depuis l’organisation de la Caravane sur l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), en octobre 2001, qu’il cherche à prendre contact avec moi ». Cette caravane n’avait rien de bien menaçant : « des activités gentilles, des ateliers, des conférences…c’était un peu jojo, quoi! ». La raison énoncée par l’agent enquêteur pour s’approcher de la caravane : la menace anarchiste! « Je me souviens, confie M. Dubois, Richard Jean m’avait dit qu’il était là pour assurer notre sécurité contre les méchants anarchistes. Il nous disait, qu’en tant que groupe communautaire, nous devrions faire attention ». Surpris, l’organisateur communautaire a voulu connaître de quel ordre était cette menace. « Qu’est-ce qu’un anarchiste, lui ai–je demandé? » La réponse ne fut pas longue à arriver : « Des gens qui se promènent avec des drapeaux noirs et qui font de la casse ».

L’activiste, qui a aussi participé à plusieurs manifestations de désobéissance civile, affirme avoir connu d’autres expériences avec des agents enquêteurs, mais que « depuis le 11 septembre, c’est vraiment intensif ». Pour lui, il est certain qu’il y a un lien à faire entre le 11 septembre et la suspicion qui règne au gouvernement entourant les groupes populaires de contestation. « Le fait de faire un lien entre le terrorisme et nous est très frustrant. Nos actions sont très citoyennes et sont faites, déclare Éric Dubois, dans le cadre de la démocratie (…)C’est dangereux qu’on donne des sous pour la répression des mouvements de citoyens, comme si on était dangereux! ». M. Dubois, qui participe également au collectif Les Bleuets pour la paix, voit M. Jean partout. « Il vient à toutes nos marches ». Le pire, pour Éric Dubois, c’est que l’agent enquêteur le surveille. « Souvent, quand je sors du bureau, il est là. Je le croise souvent », précise le militant anti-mondialisation.

Et les organismes de coopération internationale

«J’imagine que j’étais sur une liste… » pense Véronique Frigon, agente au volet éducation et sensibilisation jeunesse du Centre de solidarité internationale du Saguenay-Lac-St-Jean (CSI), quand elle raconte comment l’agent enquêteur a pris contact avec elle. « Il m’a téléphoné directement, au CSI. Il m’a parlé personnellement. Celui-ci voulait tout savoir du Centre de solidarité internationale : son organisation, son plan d’action, ses membres », mentionne la déléguée du CSI au Forum social de Porto Alegre. Encore une fois, le prétexte invoqué pour légitimer cette demande : assurer la sécurité publique.

Ce qui offusque le plus Véronique Frigon, dans toute cette histoire, est que cet homme demande vigoureusement à garder confidentielle leur relation. « Le CSI est un organisme transparent. Nous œuvrons à l’international ce qui nous oblige à rendre des comptes publiquement. Ce qui me choque, c’est que Richard Jean insiste beaucoup sur le fait que c’est important de garder secret le fait qu’il vienne nous voir…parce qu’il est policier et que notre relation, avec lui, pourrait nous nuire ». Martine Bourgeois, directrice du CSI, ajoute : « Les gens sont mal à l’aise. Ils ne sont pas habitués à cette façon de faire. M. Jean insiste beaucoup sur la confidentialité, sur le caractère secret des relations. Il crée ainsi un climat de suspicion… L’enquêteur devrait le savoir : tout le monde se connaît, dans le communautaire, au Saguenay. Tout le monde se parle dans la région. Rien n’est caché ».

Assurer la sécurité en prévenant…

Interrogée sur les agents Richard Jean et Pierre Rousseau, la responsable des relations publiques de la Sûreté du Québec (SQ) déclare : « les agents enquêteurs font un travail particulier, explique Hélène Neptune. Ils enquêtent sur des gens qui ne sont pas accusés de poser des gestes illégaux et ce, à titre préventif. « Si le premier ministre reçoit une lettre de menace de quelqu’un de la région, il faut savoir qui est susceptible de faire une telle chose, continue l’agente aux affaires publiques. Il faut être en mesure de savoir où regarder et connaître les menaces potentielles. » C’est pourquoi il est important, pour la SQ, d’avoir une personne de référence, dans chacun des organismes, pour les renseigner, au besoin. Le caractère confidentiel, confirme Mme Nepton, est très présent dans les interventions des deux agents enquêteurs. « À titre préventif, ce qu’ils font n’est jamais public. Ainsi, on s’assure que les personnes-ressources et leurs organismes ne soient pas catalogués comme des criminels. »"

- Mélodie Tremblay, kretik@lavache.com
+ Voir aussi L'aut'journal qui avait publié un autre texte sur le sujet

dimanche 27 avril 2008

Révolte dans les prisons grecques

Lu dans le Centre de média indépendant de Nice :
"Le 24 avril, 23.30GMT Vers 1h30 du matin heure locale, une manifestation de plus de 120 motards arrivants à la prison de Diavata débute, à huit kilomètres en dehors de la ville de Thessalonique. Les manifestants et les prisonniers chantent des slogans ; les prisonniers brûlent des couvertures par les fenêtres.

C’est le lundi 23 au matin que les émeutes dans la prison de Malandrino en Fokida commencent. L’étincelle qui met le feu ; la révolte de l’anarchiste Yiannis Dimitrakis et la violente réponse des gardes aux protestations sur ces codétenus.

Les conditions humiliantes, le manque d’eau, les coups réguliers, la surveillance électronique et le temps très courts accordés à la cour sont une triste réalité pour les prisonniers de Malandrino.

La révolte de Malandrino a allumé une série d’autres révoltes dans les prisons du pays : il y a maintenant des troubles dans au moins onze prisons. Les dernières informations (12.30GMT, 25 avril) indiquent que la police anti-émeute a pénétré dans deux prisons (Korydallos à Athènes et Patras). 250 prisonniers sont sur les toits de la prison de Malandrino, et 50 sur ceux de Corfu et Alicarnassos.


Le 25, 12.05GMT La nuit passée l’État grec prétendait avoir “rétabli l’ordre partout” Des unités de MAT (police anti-émeute) entrent dans les prisons de Korydallos (Athènes) et de Patras. Il admet enfin qu’au moins 250 prisonniers se tiennent toujours sur le toit de la prison de Malandrino. Au moins 50 prisonniers se tiennent également toujours sur les toits de la prison de Corfu et d’Alicarnassos. Des manifestations de solidarité ont lieu à travers le pays.

Le 26 avril, 10.33GMT Dans la prison de Korydallos à Athènes les prisonniers anarchistes Nikos Kountardas et Vasilis Stergiou ont été placés tous deux en quartier d’isolement après la révolte.

Le 26 avril, 10.43GMT Près de 250 prisonniers ont passé la nuit sur le toit de la prison de Malandrino, faisant face à une forte pluie et au froid. Ils n’ont aucun accès à de la nourriture ou à de l’eau pour le troisième jour consécutif. La police anti-émeute est à l’intérieur et autour du bâtiment. Il n’est pas clair si ils comptent donner l’assaut aux toits ce matin ou attendre que les révoltés soient épuisés.

Le 26 avril, 21.30GMT Selon le ministère de la justice, les prisonniers de Malandrino ont rejoint maintenant leur cellule et ainsi finit la révolte de trois jours.

Le 26 avril, 20.45GMT Le commissariat de police, étroitement gardé, du quartier d’Exarcheia est attaqué. En solidarité avec les prisonniers révoltés dans le pays, 40 à 50 personnes attaquent et brûlent le bâtiment et au moins sept voitures de police ainsi que des motos. Un autre groupe a attaqué aux cocktails molotov le centre névralgique de la police anti-émeute dans le quartier de Zografou à Athènes. Le jour précédent, une série d’attaques dans le quartier d’Exarcheia ont eu lieu. Deux bureaux de ministre ont été attaqués dont celui du ministre de la justice."

Le galérien (Maurice Druon)

"Je m'souviens, ma mèr' m'aimait
Et je suis aux galères,
Je m'souviens ma mèr' disait
Mais je n'ai pas cru ma mère

Ne traîn' pas dans les ruisseaux
T'bats pas comme un sauvage
T'amuses pas comm' les oiseaux
Ell' me disait d'être sage

J'ai pas tué, j'ai pas volé
J'voulais courir la chance
J'ai pas tué, j'ai pas volé
J'voulais qu'chaqu' jour soit dimanche

Je m'souviens ma mèr' pleurait
Dès qu'je passais la porte
Je m'souviens comme ell'pleurait
Ell' voulait pas que je sorte

Toujours, toujours ell' disait
T'en vas pas chez les filles
Fais donc pas toujours c'qui t'plait
Dans les prisons y a des grilles

Un jour les soldats du roi
T'emmen'ront aux galères
Tu t'en iras trois par trois
Comme ils ont emmn'nés ton père

Tu auras la têt' rasée
On te mettra des chaînes
T'en auras les reins brisés
Et moi j'en mourrai de peine

Toujours, toujours tu ram'ras
Quand tu s'ras aux galères
Toujours toujours tu ram'ras
Tu pens'ras p't'ètre à ta mère

J'ai pas tué, j'ai pas volé
Mais j'ai pas cru ma mère
Et je m'souviens qu'ell' m'aimait
Pendant qu'je rame aux galères."
- Maurice Druon et Léo Poll, 1942

samedi 26 avril 2008

Rappel : Le FSR02 s’en vient !

Je dois rappeler que du 2 au 4 mai 2008, au Cégep de Chicoutimi, se tiendra le Forum Social Régional du Saguenay-Lac-Saint-Jean. L’horaire des activités est maintenant en ligne à cette adresse. Je vous invite fortement à participer à l’événement qui comptera une foule d’ateliers de discussion, de conférences, table rondes, kiosques, expositions et spectacles. Voici dix activités qui ont retenus mon attention :

- « Non à la privatisation des soins de santé », 2h [#11 salle polyvalente, Vendredi 14h00], Conférence de Martine Côté

- « Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité (PSP) », 2h [#7 salle polyvalente, samedi 9h], Conférence de Dany Harvey

- « Perspectives étudiantes : gratuité scolaire et syndicalisme de combat », 2h [#15 salle polyvalente, samedi 9h], Conférence du Rassemblement pour la Gratuité scolaire-UQAC

- « Brisons les chaînes de l’oppression ! », 2h [#8 salle polyvalente, samedi 10h et #7 salle polyvalente, dimanche 9h], Conférence par la Fédération des communistes libertaires du nord-est

- « Vers un collectif de féministes radicales au Saguenay », 2h [#12 salle multimedia, samedi 10h, non-mixte], Atelier de discussion par l’Association des étudiant-e-s en maîtrise en études et interventions régionales

- « La guerre en Afghanistan : Pourquoi et comment se mobiliser ? », 2h [#15 salle polyvalente, samedi 11h], Conférence du Collectif de Résistance Anti-Capitaliste (CRAC)

- « Mobilisation citoyenne régionale contre la guerre », 2h [#2 salle multimédia, samedi 13h], Atelier de discussion par Gilbert Talbot

- « Appel à la résistance ! Pourquoi est-il nécessaire de s’organiser sur des bases anticapitalistes », 2h [#7 salle polyvalente, samedi 14h], Atelier de discussion du CRAC

- « Géopolitique de l’impérialisme : les guerres économiques et militaires sur la planète », 2h [#9 salle polyvalente, samedi 15h], Conférence de Gauche Socialiste

- « La commune, le hameau, le village écologique, …un mode de vie », 2h [#8 salle polyvalente, dimanche 9h], Table ronde par Dominic Létourneau


Au plaisir de peut-être s’y voir !

vendredi 25 avril 2008

Révolte de confiance (Genr'radical)

Révolte de confiance [ Maude Marcaurelle ]

"Que ce soit nos pères qui l'aient souillée
Ou des amants qui l'aient brimée
C'est la course pour la retrouver
Vaincre une estime fragilisée

Que ce soit une blessure de violence
Ou un grand complexe d'apparence
Y a trop de femmes en souffrance
Sous le joug d'un système d'efficience
(refrain)

Moi la confiance je veux pas l'acheter
Même si je pouvais me la procurer
Sur le marché du capital
Qui vend l'image de femme fatale

Libérons-nous des chaînes sociales
De ces contraintes patriarcales
En apprenant à s'affirmer
À être soi-même, à se révolter

On la cherche dans l'amour romantique
Ou dans la perfection physique
Dans le discours le plus politique
Pour se prouver qu'on est idolâtrique

Mais toute forme de compétition
Mène à notre propre destruction
Cherchons plutôt à faire union
De nos talents, nos créations
(refrain)

À toutes les femmes du monde entier
Celles qui se font exciser
Mutiler, violer, assassiner
Sous le contrôle d'un phallus bandé

À toutes les personnes qui s'isolent
Qui veulent ressembler à leurs idoles
Celles qui sont soumises à leurs rôles
Je vous convie à la révolte
(refrain) "

- Paroles et musique de Genr'radical

mercredi 23 avril 2008

Le Cégep de Bois-de-Boulogne tente d’annuler un atelier en solidarité avec les luttes contre l’apartheid israélien

Lu sur le CMAQ : Montréal, le 21 avril 2008 – Le Comité d’actions pour la lutte étudiante boulonnaise (CALEB) dénonce les tentatives de l’administration du cégep d’annuler un atelier en solidarité avec les luttes sociales contre l’apartheid israélien. Cet atelier visait à informer la population étudiante concernant la situation palestinienne et à créer un débat sur la question, dans le cadre d’une tournée de sensibilisation organisée par le collectif Tadamon ! et l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ). L’administration du Cégep de Bois-de-Boulogne n’aura toutefois pu empêcher la tenue de l’événement, qui a eu lieu à l’extérieur du cégep dès midi, rassemblant plus de soixante personnes.

Malgré le fait que l’atelier ait été annoncé il y a plus de deux semaines, ce n’est que mercredi passé que l’administration du Cégep Bois-de-Boulogne a manifesté son intention d’interdire la tenue de l’événement. Les raisons évoquées étaient que l’événement en solidarité avec le peuple palestinien se tenait le même jour que la Pâques juive, et qu’aucun-e invité-e ne représentait le point de vue pro-apartheid. Le CALEB dénonce d’abord l’ingérence administrative dans les activités sociopolitiques étudiantes, mais aussi la réduction du conflit à des dynamiques religieuses : en effet, les organisateurs et organisatrices dénoncent l’équation assimilant l’État d’Israël à la religion juive. Ceux et celles-ci ont par ailleurs obtenu l’appui de la Alliance of Concerned Jewish Canadians, qui regroupe des individus juifs critiques des politiques israéliennes.

La conférence a eu lieu malgré les menaces administratives, et a rassemblé plus de soixante personnes. Le CALEB désire dénoncer la diffamation dont a été l’objet le collectif Tadamon !, suite à de fausses informations. « L’administration a non seulement le culot de prétendre qu’on ne peut parler de l’apartheid israélien, mais elle va jusqu’à diffamer nos invité-e-s. Ce genre d’attitude est irresponsable et méprise la liberté des étudiants et étudiantes de débattre de sujets qui leur tiennent à coeur » s’insurge Arnaud Theurillat-Cloutier, représentant du CALEB. Notons aussi que le directeur des études et des services aux étudiants, M. Maurice Senneville, a menacé le CALEB d’interdire tout débat à saveur politique sur le campus si le moindre incident se produisait.

Tadamon ! est un collectif luttant pour la justice sociale partout dans le monde et n’appuie aucun parti politique. Le collectif, dont le nom signifie « solidarité » en arabe, participe activement à une campagne de boycott, désinvestissement et sanction envers l’apartheid israélien suite à l’appel lancé par la société civile palestinienne. Tadamon ! effectue une série d’ateliers dans les cégeps et universités du Québec concernant cette campagne. Le collectif a aussi obtenu l’appui de la Fédération nationale des enseignants et enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN), du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) et de l’ASSÉ dans le cadre de cette campagne.

Le CALEB a invité Tadamon ! pour discuter de l’apartheid israélien et des différents moyens de lutte en solidarité avec le peuple palestinien au Québec. Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’une tournée qui aura lieu dans plusieurs cégeps et universités membres de l’ASSÉ au cours des prochains mois. Depuis octobre 2007, l’ASSÉ travaille en collaboration avec Tadamon ! pour informer la population étudiante sur la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions contre l’apartheid israélien. Cette action s’inscrit en toute cohérence avec les principes pro-palestiniens et de solidarité avec les luttes sociales internationales de l’association étudiante nationale. Une manifestation aura lieu à ce sujet le 10 mai prochain, à 13h (départ du Square Dorchester).

Le CALEB a obtenu l’appui de la FNEEQ-CSN dans ses démarches.
Organisations signataires :- Comité d’actions pour la lutte étudiante boulonnaise (CALEB)- Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)- Tadamon !
Le CALEB, l’ASSÉ et Tadamon ! Montréal vous invitent donc à faire parvenir des lettres à l’administration du Cégep de Bois-de-Boulogne pour faire valoir votre désaccord face à la décision de l’administration.

Faites parvenir vos lettres à :
M. Maurice Senneville, Directeur des Études et des Services aux étudiants et au Service des communications du Collège de Bois-de-Boulogne
M. Maurice Senneville :
- Téléphone : (514) 332-3000, poste 7401- Courriel : maurice.senneville@bdeb.qc.ca
Service des communications :
- Téléphone : (514) 332-3000, poste 6010- Courriel : communications@bdeb.qc.ca- Fax : (514) 332-5857
Envoyez également votre lettre en copie conforme à l’Association générale étudiante du Collège de Bois-de-Boulogne (AGEBdeB) à age@age.bdeb.qc.ca

Si vous désirez que votre lettre soit rendue publique, vous également en faire parvenir une copie à tadamon@resist.ca


Renseignements :
Arnaud Theurillat-Cloutier, représentant du CALEB, (514) 883-9221
Hubert Gendron-Blais, secrétaire aux communications de l’ASSÉ (514) 390-8415

Collectif Tadamon !, (514) 998-7243 ou (514) 664-1036
Tadamon ! : http://tadamon.resist.ca
tadamon@resist.ca/

Bureau de l’ASSÉ : (514) 390-0110
Site Internet : http://www.asse-solidarite.qc.ca/

À DÉNONCER: les réactionnaires!

J'ai hier tombé par hazard sur la rediffusion 23h30 de L'avocat du diable à TQS, et été particulièrement aterré par le sujet sur lequel on invitait les téléspectateurs/trices à appeler. "La police doit-elle faire appel à l'armée canadienne pour défendre les rues?", voici la question qui était présenté en lien avec les actes émeutiers qui ont été commis durant les célébrations de la victoire des canadiens à Montréal. L'exagération était au rendez-vous, l'avocat présentant presque la situation comme un état de siège en affirmant que les policiers n'ont pas les moyens nécessaires pour faire face à de telles situations. Absollument abérant comment les réactionnaires peuvent teinter l'opinion publique en nous présentant des choses aussi absurdes. L'armée pour des commerçants qui se font casser leurs vitrines. Je n'ai pas écouté les appels. Pour en rajouter davantage, le sujet d'aujourd'hui est "Saccage : les policiers méritaient-ils des félicitations ?"

Allez chercher pourquoi les médias dominants s'attardent à de telles questions plutôt que celles qui nous sont vraiment importantes...

mardi 22 avril 2008

Conflit au Journal de Québec: David toujours debout

Lu sur Voix de faits :
"Les lockoutéEs du Journal de Québec ont préparé un véritable feu d'artifice pour souligner le premier anniversaire du début de leur lutte. Édition spéciale du Média Matin Québec, grande manifestation, nouveau moyen de pression, relance médiatique, etc.

Ce matin, une édition spéciale du Média Matin Québec a vu le jour. Publié sur 56 pages et diffusé à 70 000 copies, deux records, le journal revient sur le conflit le plus long à survenir à ce jour dans un quotidien francophone au Canada. La parole est donnée au lockoutéEs, qui parlent avec fierté de ce qu'ils et elles ont réussi à faire, mais fait aussi le tour des alliéEs (comme Lise Payette qui signe une chronique) et divers intervenants régionaux (à noter la page blanche consacrée à l'entrevue que les lockoutéEs n'ont pas obtenue avec le maire de Québec! alors qu'à peu près tout ce que le Québec compte de politicienNE s'est prêté au jeu...). (Par ici pour un pdf)

Par ailleurs, une grande manifestation --la deuxième-- se tiendra aujourd'hui dans Vanier face aux locaux du Journal de Scabec. Fait à noter, les lockoutéEs ne seront pas seuls. Plusieurs délégations syndicales sont attendues, dont celle de la rédaction du Journal de Montréal, pourtant syndiquée chez la «concurrence» (à la CSN). Il y a fort à parier que les lockoutéEs se feront également voir à Montréal, dans quelques jours, à la tête des cortèges syndicaux du premier mai (qui sera souligné... le 3!).

Notons aussi que, depuis quelques jours, les lockoutéEs ont sortis un nouveau moyen de pression de leur chapeau. En effet, ils et elles expérimentent avec les manifs mobiles. Concrètement, les lockoutéEs dressent maintenant des lignes de piquetage devant les conférences de presse les plus importantes de la région pour tenter d'empêcher des scabs de faire leur travail à leur place. Voilà qui devrait secouer un peu le «confort et l'indifférence» des acteurs régionaux face à un conflit qui s'enlise.

Ce feu d'artifice a permis une relance médiatique du conflit. Articles et dossiers dans Le Devoir, Le Soleil, entrevues à Radio-Canada, etc. Jusque Libération, à Paris, qui consacre une page au conflit (un pdf ici). Dur de dire si tout cela affectera réellement Quebecor mais, une chose est sure, David est toujours debout."

samedi 19 avril 2008

1965

« "Cocktail Molotov" lancé à Alma : un adolescent détenu. La police détient à Alma un adolescent de quinze ans, relativement à une tentative de destruction du quartier général de la police au moyen d'un "cocktail Molotov", et à l'incendie d'une auto-patrouille.

Le "cocktail Molotov" avait été lancé, dans la nuit de jeudi, à travers la fenêtre d'un bureau inoccupé du quartier général de la police ; il n'a pas explosé. Quelques heures plus tard, un jeune homme prenait la fuite après avoir déposé des chiffons de papier imbibés d'huile sous le réservoir à essence d'une auto de police, près de l'hôtel de ville. Le papier, heureusement, s'est consumé avant que l'explosion ne se produise et l'auto n'a pas été endommagée. L'adolescent qu'on croit responsable de ces actes criminels a été arrêté dans la nuit de vendredi ; il a déclaré être membre de "La jeunesse libératrice du Québec", mouvement dont plusieurs personnes se réclament auprès de la police, qui reçoit depuis un an nombre de coups de téléphone anonymes qui sont autant de menaces d'actes de violence. » ( La Presse , 20 avril 1965)

Certains se souviennent peut-être de cette époque, qui se termina par une sévère répression et des arrestations de masse. Le 16 octobre 1970, l'État de siège était déclaré au Québec et l'armée canadienne envahissait la province. Force est de reconnaître, même si l'on ne supporte pas le nationalisme, qu'une forte lutte fut menée et qu'une diversité de moyen fut utilisée jusqu'à la crise. Il y aurait eu des camps d'entrainement à la guérilla qui aurait été tenus au Lac Saint-Jean et à Sept-Iles.

jeudi 17 avril 2008

À venir : Virer Québec à l'envers

Je profite de ce message pour livrer deux plugs pour Québec: l'une pour la Convergence de L'Autre 400e qui fait sa soirée de lancement le 24 avril et l'autre pour Le Camp des 4 « SANS », campement de mal-logés organisé par le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) qui se déroulera à partir du 26 juin, en plein coeur de la ville.


Soirée de lancement de la Convergence de L'Autre 400e


"La convergence de L’Autre 400e de Québec vous invite à sa soirée de lancement : le jeudi 24 avril 2008, au pub L’Échouerie, à 19h30.

La soirée de lancement sera l’occasion de présenter les principes de la convergence, les différentes actions proposées actuellement dans le cadre de L’Autre 400e de Québec et les différents volets de la convergence (contre-événements, réappropriation de l'espace, culturel et informations).

Venez passer la soirée avec nous, connaître les groupes et les personnes qui font partie de la convergence, échangez des idées et des propositions d’actions. Ambiance musicale et militante dès 19h30 au pub L’Échouerie."

Source: L'Autre 400e
Manifeste de la Convergence

Le Camp des 4 « SANS », à partir du 26 juin

"400 ans après la construction de « l'Abitation » par Champlain, le besoin de logement est toujours là!

Dans le cadre des Fêtes du 400e de Québec, le FRAPRU établira à partir du 26 juin un camp de mal-logéEs au coeur de Québec. Le Camp des 4 « SANS », pour les « SANS TOIT », les « SANS L'SOU », les « SANS DROIT » et les « SANS VOIX », vise à rappeler rappeler le besoin d'investissement en logement social."

Source: FRAPRU

mardi 15 avril 2008

OTAN hors d'Afghanistan !

"L'Etat français a choisi l'escalade militaire en Afghanistan. Non seulement ilaugmente les effectifs sur le terrain qui vont passer à 2 700 soldats cet étécontre 1 700 aujourd'hui, mais il envoi un bataillon de 700 soldats dans une zone de combats beaucoup plus intenses que la région de Kaboul où se concentreactuellement l'essentiel du corps expéditionnaire français.

Pourquoi Sarkozy a-t-il pris cette décision ?

Ce n'est certainement pas à la demande du peuple afghan qui dans sa majoritésouhaite le départ des troupes d'occupation. Ce n'est pas non plus pour défendredes libertés démocratiques inexistantes. Le gouvernement afghan est constitué de «seigneurs de la guerre » qui se disputent le gâteau de l'aide internationale etprélèvent leur part sur les trafics de toutes sortes. Tous les arguments qui sontinvoqués officiellement pour justifier la présence militaire occidentale sont des mensonges grossiers. Il en va ainsi de l'argument de la défense du droit des femmes brandi par les partisans du « droit d'ingérence humanitaire ». Pour les Afghanes le bilan de l'occupation est tragique : 88 % d'illettrisme chez les femmes, 60 % demariages forcés, une femme sur neuf meurt des suites de l'accouchement.Aujourd'hui, l'Afghanistan est le seul pays au monde où le taux de suicide desfemmes est supérieur à celui des hommes. Comme il en va pour les promesses dedéveloppement économique qui n'ont pas été tenues. Le seul secteur qui prospère estcelui de la production d'opium et de sa transformation en héroïne. Sarkozy n'a bien sûr pas pensé un seul instant aux Afghans et aux Afghanes en prenant cettedécision.

Pour lui la seule chose qui compte c'est l'osmose avec la politique guerrière de Bush dont il partage le rêve d'une hégémonie de l'occident sur la planète et sesressources. Hier c'était la mise en oeuvre d'une ligne dure contre l'Iran,aujourd'hui c'est l'envoi de renfort dans le bourbier afghan, demain ça sera peutêtre la réintégration complète dans l'Otan.

Alternative libertaire demande le retrait immédiat d'Afghanistan des troupesd'occupation françaises et de l'OTAN. L'argent des expéditions guerrières en Asieet en Afrique doit servir dans les secteurs socialement utiles, comme la santé, l'éducation. Nous appelons à la mobilisation contre l'impérialisme et contrel'idéologie criminelle du « choc des civilisations »."

Alternative libertaire, le 13 avril 2008

Alternative libertaire
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samedi 12 avril 2008

Le Collectif de Résistance Anti-Capitaliste au Saguenay renaît !

Le Collectif de Résistance Anti-Capitaliste, qui avait organisé quelques activités en 2006 au Saguenay, s'est recréé dernièrement en se dotant de principes d'unités (auxquels j'adhère également). Je vous présente plus bas ces principes, mais à noter également que le CRAC animera 2 ateliers durant le Forum social régional, qui se déroulera du 2 au 4 mai au Cégep de Chicoutimi.

"Principes d'unité politique du CRAC Saguenay

Le CRAC c'est quoi?

Le CRAC Saguenay (collectif de résistance anticapitaliste au Saguenay) est une organisation non hiérarchique réunissant des individus qui partagent une unité politique face à la nécessité de s’opposer au système économique capitaliste actuel. Nous considérons que l’exploitation de l’humain par l’humain, la destruction de l’environnement et la répression des luttes populaires par l’État font partie des rouages de notre société dominée par une classe bourgeoise nationale et internationale qui n’a de préoccupation qu’en regard des profits qu’elle accumule. De plus, nous jugeons que l’oppression des femmes reproduite à travers le système patriarcal et l’assujettissement des différentes minorités constituent des obstacles à l’émancipation de tous et de toutes. En ce sens, le CRAC est un lieu de synthèse qui vise à porter un regard global sur les combats des travailleurs et travailleuses, chômeurs-euses, assitéEs sociaux, femmes, étudiantEs, précaires et écologistes, afin de dégager des pistes d’actions collectives visant à bâtir une nouvelle société libérée du capitalisme et de toutes les formes de domination.

Environnement

Nous affirmons qu'il est nécessaire d'aller au-delà de l'illusion qu'un capitalisme régulé (alternative énergétique, taxes verte, etc.) pourrait être respectueux de l'environnement et assurer la survie de l'humanité. En regard de notre mode de production actuel, fondé sur la logique productiviste, l'accumulation du profit, la consommation excessive, la competition entre multinationales, nous appuyons l'analyse selon laquelle nous devons radicalement transformer notre mode de production et de consommation si nous tenons à notre survie. Ce renversement doit déboucher sur une appropriation collective des moyens de production ainsi que sur leur contrôle démocratique afin que la société puisse réfléchir et décider des buts (fondée sur les besoins réels des individus) de la production.

Féminisme

Nous considérons que la domination des femmes résulte d'une oppression socialement construite - fondée sur la division des genres - qui traverse toutes les formes de domination ( classes sociales, ethniques, religieuses, etc) et qui est présente dans tous les rapports sociaux (dans les relations de travail, dans les relations personnelles, etc.) et organisations sociales (syndicats, organisations politiques et communautaires, etc.).

Nous croyons que l'oppression des femmes s'exerce au-delà de la sphère publique, à savoir dans la vie quotidienne des individus. Cette oppression se perpétue à travers une représentation idéologique qui naturalise les différences biologiques et psychologiques entre les sexes, et donc, les conditions d'oppression et d'exploitation des femmes.

Nous appuyons l'analyse selon laquelle les rapports d'exploitation et de domination entre les sexes existaient avant le capitalisme, mais qu'historiquement le développement de celui-ci a largement contribué à mettre en place des structures de domination fondées sur une hiérarchisation des genres. En effet, dans les rapports sociaux découlant du mode de production capitaliste, les femmes se retrouvent en situation d'oppression en raison de la division du travail entre les sexes. Les femmes effectuent la majeure partie du travail domestique, et cela gratuitement. Par ailleurs, on les retrouve majoritairement dans les secteurs du travail atypique. Par conséquent, on dénote une augmentation de la discrimination des femmes sur le marché du travail et celles-ci se retrouvent presque totalement exclues des leviers de pouvoir économique et politique.

Question Nationale

Notre position est que le nationalisme comme idéologie laisse transparaître que les individus ont les mêmes intérêts selon des critères linguistiques, raciaux, historique et territoriaux et que ce faisant, elle cache l'existence de classes sociales aux intérêts antagoniques. Appréhender le monde d'un point de vue nationaliste consiste à entrer dans la logique de la compétition entre nation et à laisser à la classe dominante d'une nation donnée la direction des leviers du pouvoir politique et économique. Ainsi, nous ne croyons pas que l'indépendance nationale ne règle les problèmes d'exploitation, de domination, d'inégalités sociales, économiques et politiques. Seules des luttes internationalistes ayant pour but l'appropriation collective des richesses permettront de sortir les travailleurs du monde entier de leur domination. Toutefois, nous reconnaissons l'importance et la nécessité de soutenir toute lutte d'une nation opprimée, sans par contre, reléguer au second plan la lutte de classe."
- CRAC

vendredi 11 avril 2008

Qu'est-ce que l'Anarchisme ?

Il y a des anarchistes dans la région et un peu partout au Québec et dans le monde qui forment un mouvement de résistance contre le Capitalisme et l'État. Hein! Quessé? Je vous propose d'explorer la chose en dehors de la désinformation des médias de masse avec une définition assez complète de ce qu'est l'anarchisme.


"ANARCHISME. n.m. Philosophie politique qui, à partir d’une définition tripartite de la liberté et d’une conception spécifique de la nature humaine, offre une critique radicale des liens de domination hiérarchiques, un projet de société antiautoritaire et une stratégie de changement social basé sur l’action directe.

La liberté

Tout comme les libéraux, les anarchistes ont une conception négative de la liberté, c’est-à-dire que la liberté est l’absence de contraintes. L’individu libre est celui qui n’est pas soumis à des contraintes extérieures à lui-même.

À cette conception négative s’ajoute une conception positive de la liberté. Tous les anarchistes considèrent que la liberté est également une potentialité, la possibilité pour l’individu de se réaliser et d’atteindre son plein potentiel.

Enfin, les anarchistes ont une conception sociale de la liberté, qui a pour conséquence de lier de façon indissociable la liberté et l’égalité. En effet, l’anarchisme postule que l’individu ne peut être totalement libre qu’au sein d’une société composée d’individus libres. Ainsi, pour Bakounine, « l’homme n’est réellement libre qu’autant que sa liberté, librement reconnue et représentée comme par un miroir par la conscience libre de tous les autres, trouve la confirmation de son extension à l’infini dans leur liberté. L’homme n’est vraiment que parmi d’autres hommes également libres ; et comme il n’est libre qu’à titre humain, l’esclavage d’un seul homme sur la terre, étant une offense contre le principe même de l’humanité, est une négation de la liberté de tous. » (Catéchisme révolutionnaire)

Une critique de la société actuelle

Toutes les variantes de l’anarchisme ont en commun une critique des sociétés contemporaines qui se base sur des principes antiautoritaires découlant de leur conception de la liberté.
Les anarchistes contestent tous les rapports de domination hiérarchique, de quelque nature qu’ils soient (oppression de classe, de race, de sexe, d’orientation sexuelle, domination de la nature…). La critique anarchiste s’étend à toutes les institutions oppressives telles que l’Église, l’armée, la police, ad nauseman… et en tout premier lieu l’État, qu’ils considèrent comme l’institution suprême de domination.

L’étendue de cette critique est d’ailleurs un des facteurs qui distingue l’anarchisme du marxisme. Comme l’a fait remarquer Henri Arvon, l’anarchisme conteste l’oppression autant que l’exploitation, l’autorité autant que la propriété et l’État autant que le capitalisme. Ceci explique pourquoi plusieurs écologistes, féministes, pacifistes, syndicalistes et militants pour les droits de la personne sont attirés par l’anarchisme.

Un projet de société libertaire

Est anarchiste toute idéologie dont le projet de société, appelé anarchie, est déterminé par cette conception de la liberté. Ce projet varie selon les types d’anarchisme, mais la plupart prescrivent des structures sociales non hiérarchiques, radicalement démocratiques et décentralisées.
Pour les individualistes, la société n’est pas un organisme mais une simple collection d’individus autonomes. Pour satisfaire son intérêt personnel, l’individu peut s’unir aux autres et s’associer, mais cette association ne reste qu’un moyen pour servir sa fin.

Les anarcho-syndicalistes sont les héritiers du collectivisme de Bakounine. Selon leur vision de la société anarchiste, les syndicats exproprient le capital et chaque groupe de travailleurs dispose de ses propres moyens de production. La répartition des produits et des services est alors l’objet d’une décision collective.

Finalement, les anarcho-communistes (ou communistes libertaires, ou communistes anarchistes) prévoient l’établissement de communautés (communes) autogérées où tous travailleraient selon leurs capacités et tous consommeraient selon leurs besoins. Ces communautés sont fédérées pour exécuter en coordination des projets les concernant.

La nature humaine

Les anarchistes ont également en commun une perception de la nature humaine qui justifie la viabilité d’une telle société libertaire.

Cette perception n’est toutefois pas la même chez tous les anarchistes. Par exemple, Kropotkine considérait que l’instinct de coopération d’aide mutuelle prédominait chez toutes les espèces animales et trouvait son incarnation parfaite chez l’humain. Mais la plupart des anarchistes ont plutôt développé une conception existentialiste de la nature humaine, estimant que les comportements humains s’adaptent aux structures et aux normes sociales.

Quoi qu’il en soit, tous sont parfois d’accord pour dire que l’humanité a la capacité de vivre et de se développer sans être soumise à des institutions hiérarchiques et répressives.

Une stratégie de changement

Enfin, les anarchistes ont en commun d’offrir une stratégie de changement révolutionnaire impliquant l’institution immédiate de l’anarchie. Ils s’opposent tous aux stratégies autoritaires (dictature du prolétariat) ainsi qu’à la formation de partis hiérarchisés, et sont généralement abstentionnistes lors des élections. Les anarchistes croient en la spontanéité révolutionnaire et préconisent l’action directe, qui peut prendre plusieurs formes.

C’est au sujet des stratégies de changement que les anarchistes sont le plus partagés. Par exemple, certains ont préconisé, principalement lors des deux dernières décennies du xixe siècle, une forme de terrorisme appelée propagande par le fait. Mais après une vague d’attentats individuels qui n’ont mené qu’au rejet populaire de l’anarchisme et à un regain de répression, cette stratégie a été abandonnée par les anarchistes. Les anarcho-communistes insistent quant à eux sur l’action communautaire, sur la formation d’institutions libertaires sur une base locale qui pourront renverser et remplacer l’ordre capitaliste et étatique. Les anarcho-syndicalistes axent leur stratégie sur le syndicat, qui est conçu comme l’embryon de la société nouvelle ; ils préconisent des formes d’action directe comme le sabotage, le boycott, la grève partielle et la grève générale révolutionnaire. Les anarcho-pacifistes insistent quant à eux sur l’action directe non-violente et sur la désobéissance civile comme moyen de renverser l’ordre hiérarchique oppressif.

Bien que les anarchistes soient révolutionnaires et spontanéistes, il ne faut pas croire pour autant qu’ils rejettent les formes de lutte partielles et quotidiennes. Au contraire, des anarchistes comme Élisée Reclus considèrent qu’évolution et révolution font partie d’un même processus et que chaque action peut être efficace si elle est conforme aux principes anti-autoritaires. Les anarchistes considèrent également l’éducation comme étant un des principaux moyens d’accéder à la société libertaire.

Il est toutefois à noter qu’une minorité importante d’anarchistes n’est pas révolutionnaire. En effet, la plupart des individualistes anarchistes considèrent que les rêves de grands soirs sont eux-mêmes potentiellement répressifs et estiment que c’est à l’individu de se libérer en rejetant lui-même la société dominatrice. Pour beaucoup d’individualistes, être anarchiste signifie être un « en dehors » et vivre selon ses propres principes, en refusant de collaborer aux institutions oppressives. "
- Anne Archet, Qu'est-ce que l'anarchisme
Voir aussi Anarchisme sur Anarchopédia

jeudi 10 avril 2008

Une tranche de l'histoire des Métis, part en fumée...

Lu sur Le peuple métis de la Boréalie :
«Le régiment des Voltigeurs et la campagne du Nord-Ouest

J'ai été assez surprise, samedi dernier, d'entendre un militaire raconter que le régiment des Voltigeurs avait fait la campagne du Nord-Ouest. Je me suis demandée ce qu'était cette campagne. J'ai fait quelques recherches pour me rendre compte qu'il s'agissait d'une campagne dont l'objectif était de combattre la rébellion des Métis et de Louis Riel.

Le même jour, je lis dans le journal Le Soleil que

« Fort heureusement, plusieurs éléments d’importance ont pu être sauvés, comme le premier drapeau du régiment, qui a été donné aux Voltigeurs, en 1885, par la Société Saint-Jean-Baptiste, avant leur départ pour la campagne du Nord-Ouest.»

Je vais de stupéfaction en stupéfaction, c'est le moins qu'on puisse dire.

J'ai contacté l'hitorien Russel Bouchard qui a bien voulu me référer à un spécialiste du sujet, M. René Chartrand et qui a eu la bonté de me donner des références que je n'ai pas encore eu le temps de dépouiller entièrement.

Entretemps, je constate que la machine à propagande est toujours aussi bien huilée. Et je suis toujours dans le doute et l'angoisse. Les Canadiens français de la bonne ville de Québec en redemandent; la Société Saint-Jean-Baptiste se tait; les partis politiques regardent ailleurs... Ceux qui savent ou qui devraient savoir sont devenus muets. On ne peut tout de même pas dénoncer les Voltigeurs...

Qu'ont-ils à faire des Métis de l'Ouest et de Louis Riel qui, si on veut bien s'en souvenir, a été pendu haut et court pour avoir voulu défendre son peuple.

Et finalement, j'entends à l'émission de Homier-Roy à la première chaîne de la SRC (radio), l'historien Jacques Lacoursière affirmer que le régiment des Voltigeurs a bel et bien participé à la campagne du Nord-Ouest contre les Métis et Louis Riel.

Il n'y a plus de mots que je puisse utiliser pour décrire mon état d'âme, sauf ceux-ci : ignominie, forfaiture, trahison. Je réalise à quel point, les Canadiens français, les Québécois et les Métis ont été abusés et le sont encore. Et certains en redemandent.

Et merci à M. Bouchard et à M. Chartrand.


Marie Mance Vallée
Métisse»

Néfaste pour la démocratie

Je republis aujourd'hui une nouvelle frais du jour, parue dans le journal Média-Matin Québec, produit et distribué par les travailleurs/euses en lock-out depuis près de 2 ans, du Journal de Québec qui emploit des scabs depuis ce temps. Le Toronto Sun a refusé de publier l'article, qui s'attaque à la machine Quebecor, prétextant qu'il s'agissait d'un point de vue syndical. À lire

" Ces temps-ci, nous sommes de plus en plus nombreux à nous préoccuper de ce que nous mangeons, ce qui est très bien. Quels produits chimiques ont été utilisés pour faire pousser les légumes et les fruits? Les produits ont-ils été vendus dans des conditions équitables? Quelle distance ont-ils franchie avant d’arriver sur les étagères de nos épiceries?

Mais combien se préoccupent de la façon dont ils nourrissent leur cerveau? Savons-nous d’où viennent les nouvelles que nous consommons et les opinions que nous lisons et entendons. Est-il possible que ce que nous croyons être des nouvelles ne soient que la promotion de l’intérêt commercial de certaines entreprises médiatiques?


Ces questions sont soulevées par un conflit de travail qui dure depuis presque un an à Québec. Cela semble bien loin de Toronto, mais les mêmes enjeux qui ont mené au lock-out de plus de 250 journalistes, photographes, employés des petites annonces et de bureau du Journal de Québec, sans parler des travailleurs de l’imprimerie en grève par solidarité, ces enjeux peuvent très bien toucher les travailleurs et les médias de tout le pays. Le propriétaire, Quebecor, possède Sun Media et le présent quotidien (N.D.L.R.: le Toronto Sun).


Quebecor veut que tout le personnel travaille une journée de plus chaque semaine pour le même salaire. Elle veut aussi réduire sa main-d’œuvre en sous-traitant son service de petites annonces à un centre d’appels situé en banlieue d’Ottawa, enlevant ainsi leur gagne-pain à de nombreuses femmes, dont plusieurs sont monoparentales; en modernisant son matériel d’imprimerie et en versant aux imprimeurs un salaire différent pour les tâches commerciales faites sur les nouvelles presses; et en obligeant les journalistes à faire du «multitâche».


La direction veut que les journalistes soient photographes et vidéographes et qu’ils rédigent des articles non seulement pour le quotidien, mais aussi pour le site Web et tous les autres organes de presse appartenant à Quebecor.

Toute personne qui fait du multitâche sur une base régulière sait que c’est possible, mais que la qualité finit par pâtir. Et, surtout, nous avons de moins en moins d’organes de presse et de moins en moins d’individus qui nous rapportent les nouvelles.

Je peux exprimer une opinion dans cette page; en fait, lorsque la rédaction du Toronto Sun m’a demandé de tenir cette rubrique, il y a près de trois ans, c’était pour accroître la diversité des points de vue exprimés dans le journal. Au Journal de Québec, Quebecor Media exige exactement le contraire.

Chaque journaliste a un point de vue. Il s’exprime dans son choix de faits, de personnes interviewées, de mots utilisés pour raconter l’histoire. Ainsi, lorsque moins de journalistes rapportent plus de nouvelles, nous obtenons moins de points de vue.

Et cela, c’est important, à une époque où quatre conglomérats contrôlent 70 % des quotidiens du Canada, où trois sociétés diffusent la majeure partie des nouvelles télévisées et où deux entreprises possèdent la majorité des stations de radio. C’est important dans un monde où deux familles peuvent contrôler la présidence des États-Unis pendant près d’un quart de siècle — un étrange phénomène dans une démocratie, que le biographe de John F. Kennedy, Ted Sorensen, attribuait dans une entrevue récente à la «reconnaissance d’un nom».

C’est ce que nous apporte la convergence des médias. Les travailleurs en lock-out et en grève du Journal de Québec ont décidé, dès le départ, de ne pas ériger les habituels piquets de grève. Les membres du personnel de la rédaction ont plutôt choisi d’utiliser leur talent pour publier un quotidien gratuit, le MédiaMatinQuébec. Les travailleurs de bureau et de l’imprimerie distribuent 40 000 journaux dans les rues de Québec chaque jour. Et ils sensibilisent la population à la menace de la convergence des médias.

Prenons l’exemple du lancement, l’automne dernier, de l’autobiographie de l’ex-premier ministre Brian Mulroney. Publié en français par une entreprise de Quebecor, le livre a fait les manchettes dans les journaux de Quebecor, son site Web Canoë, ses stations de radio et de télévision et ses magasins Archambault. L’ex-premier ministre, en passant, est membre du conseil d’administration de Quebecor et son ex-porte-parole, Luc Lavoie, est vice-président des communications de Quebecor.

Tout cela n’est pas de bon augure pour notre système démocratique, qui a besoin d’un électorat informé pour fonctionner. Entre-temps, d’ici quelques semaines, les travailleurs du Journal de Québec souligneront le premier anniversaire de la publication de leur quotidien gratuit. Avec la menace qui pèse sur leurs emplois, je doute qu’ils aient le cœur à la fête."

Syd Ryan

mercredi 9 avril 2008

Ottawa : Soirée d’ouverture de la Foire aux armes CANSEC interrompue

Les profiteurs de guerre en toxedo et leurs supportaires du gouvernement furent forcés de fuir le Centre des congrès d’Ottawa hier(8 avril), lorsque les alarmes ont retentis, les pompiers furent appelés, et la police chercha en vain les méchant(e)s anarchistes qui annulèrent la soirée d’ouverture du CANSEC 2008, la plus grande foire aux armes du Canada.

Même le système de surveillance de plusieurs millions de dollar et la technologie de sécurité montrée, la présence de policiers en uniforme, et l’affirmation que les forces de sécurité avaient assemblées de vaste de données sur la résistance au CANSEC n’ont pu prévenir un groupe d’anarchistes de Ottawa d’infiltrer l’événement et de simplement tirer l’alarme d’incendie.

CANSEC 2008 est la plus grande foire aux armes du Canada, et rassemble des profiteurs de guerre, des représentants du gouvernement et des acheteurs privés autour des domaines militaire, de la surveillance et de la technologie de sécurité. CANSEC représente la réalité des relations étrangères et domestiques du Canada – nous sommes des champions mondiaux de la tuerie, de la mutilation, de la guerre et de l’occupation.L’action fut posée en réponse à l’appel du Bloc de l’Action Mondiale des Peuples d’Ottawa pour des actions autonomes visant à interrompre la foire des armes.

Nous espérons que l’interruption de ce soir marquera simplement le début de deux journées de résistance active au CANSEC 2008.

L’utilisation d’une diversité de tactiques pour interrompre la machine de guerre est prévue pour demain, le 10 avril, à Ottawa. Aujourd'hui avait lieu une marche pour les victimes de la guerre, faisant la tournée des profiteurs de guerre locaux, et une manifestation familiale contre la guerre et l'occupation.

DE KANDAHAR À LA PALESTINE, L’OCCUPATION EST UN CRIME!
FERMONS LA FOIRE AUX ARMES CANSEC!
FERMONS LA MACHINE DE GUERRE!

Pour plus d'information sur la résistance au CANSEC, visitez le pga.roadnetwork.org

On a faim!!!!

Lu sur La Commune :
"Ces derniers mois, le prix du riz et de plusieurs denrées alimentaires de base, tel que la farine, a augmenté de manière exponentielle. Le riz qui consiste en l'essentiel de l'alimentation de plusieurs milliards d'habitants en Asie, en Afrique et en Amérique, a augmenté de plus de 30% la tonne, soit 760$, ce qui équivaut au double du prix qu'il coûtait en janvier. D'ailleurs, dans les 5 dernières années, son prix a quadruplé. Des hausses qui créent de plus en plus de pénuries et de problèmes sociaux catastrophiques dans les pays importateurs, dont certains sont les plus pauvres de la planète.

Cette pénurie serait attribuable à plusieurs facteurs dont la disparition des terres cultivables, l'urbanisation ainsi que la désertification accrue. La demande croissante de nourriture pour les animaux est aussi l'un des facteurs majeurs. La hausse de production de biocarburant serait aussi l'une des problématiques majeures, dans des pays tel que l'Indonésie, allant même jusqu'à nuire au fragile équilibre alimentaire de ce pays. Aux États-Unis, par exemple, la conversion dans les dernières années de 18% des terres en réservoir à biocarburant, suffirait à nourrir 250 millions d'habitants pour les 2 prochaines années (source). Et même si la nourriture est disponible sur les étalages, la flambée de ces prix, empêche la population de pouvoir se procurer le minimum afin de survivre, dans de nombreux pays!! Le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a même avoué que la crise actuelle n'était pas un phénomène temporaire et qu'elle devrait s'étendre sur plusieurs années. Mais peu de journaux mainstreams osent, par contre, parler de la spéculation boursière sur les marchés internationaux, par les grands capitalistes et qui est supportée par les politiques néolibéralistes et néocolonialistes des pays occidentaux...

Crise alimentaire et luttes de classes sur 3 continents

Selon la Banque Mondiale, une trentaine de gouvernements en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud risque de connaître de graves instabilités politiques et sociales en raison de la hausse des prix de la nourriture de base. Dans les pays en développement, l'alimentation représente jusqu'à 70% des salaires, contre 15% dans les pays développés.

Du côté Africain...

On peut par ailleurs constater, depuis quelques semaines, les nombreuses émeutes liées à la disponibilité de la nourriture dans des pays tels le Burkina Faso, l'Égypte, l'Indonésie, la Côte d'Ivoire, la Mauritanie, le Cameroun, le Mozambique, le Sénégal, la Guinée Conakry et Haïti.

Au Burkina Faso, en février, à la suite de la hausse de mesures fermes instaurés par l'État, qui a provoqué une hausse de 10 à 65% du prix des denrées de base, des émeutes ont éclatées dans les 4 plus grandes villes soient Ougadougou, Ouhigouya, Banfora et Bobo-Dioulasso, où les manifestants s'en sont pris aux bureaux du gouvernement et incendiés des voitures, des boutiques et des stations service. Dans cette dernière, 100 émeutiers ont d'ailleurs été arrêté après avoir lancé des pierres sur une délégation gouvernementale qui voulait tenter une médiation (source)

La Guinée Conakry, autre pays d’Afrique de l’Ouest, est maintenant considéré comme l'un des pays les plus instables du monde en raison des cinq émeutes anti-gouvernementales successives qui ont eu lieu à l’échelle nationale ces 18 derniers mois. Des émeutes elles aussi provoquées par le mécontentement des masses face à la hausse du coût de la vie (source).

En novembre, la Mauritanie a été en proie à de nombreuses manifestations violentes afin d'exiger la mise en place de politiques économiques efficaces pour améliorer leurs qualités de vie. Des manifestations d'étudiants ont été signalées à Aleg la capitale, Rosso, Selibaby et Zouérate. A Zouérate, au nord du pays, des étudiants ont allumé des pneus dans des rues du centre de la ville. Les forces de l'ordre sont alors intervenues et ont dispersé les manifestants. A Selibaby, des sources locales ont rapporté que l'armée s'était déployée dans la ville après que des accrochages violents ont opposé les étudiants et les forces de polices. Une personne a été blessée dans ces accrochages et trois autres ont été arrêtées. 300 personnes (parmi lesquelles des personnes âgées, des étudiants et des commerçants) ont été arrêtés à Djigeny et y étaient toujours, récemment, détenus dans des conditions déplorables (source).

La Côte d'Ivoire a aussi vécu des émeutes de 48 heures, qui se sont soldées par la mort de 2 manifestants par les forces de répression (source).

Même scénario au Cameroun, en février où les émeutes de la faim, réprimées par les forces de l'ordre ont faits plus de 40 victimes. De plus, 729 personnes ont été à ce jour condamnées à des amendes ou à des peines de prison allant de trois mois à six ans. Leur seul crime étant d'avoir été affamé! (source).

Au Mozambique, des émeutes de quelques jours en réponse à une hausse de 25% du coût du transport en commun ont éclatées en février. Les émeutes qui ont éclaté dans plusieurs quartiers pauvres de la capitale mozambicaine se sont soldées par un mort et 63 blessés, dont 25 ont été atteints par des balles tirées par la police (source).

En septembre au Maroc, une hausse de 30% du prix du pain au lendemain des élections a aussi provoqué des affrontements entre les 2 500 habitants et les forces de l’ordre de Sefrou. Un bilan de 300 blessés, et d'une quarantaine de manifestants incarcérés (source).

Au Sénégal, au début du mois d'avril, une manifestation contre la "vie chère", déclarée illégale par l'état, s'est transformée en émeute après que les policiers aient commencé à balancer des gaz lacrymogènes sur la foule. Quelques dizaines d'arrestations ont été rapportées (source).

En Égypte, cette semaine des émeutes de la faim ont aussi éclatées après qu’une grève projetée par des ouvriers de la plus grande usine de textile Égyptienne, la compagnie Misr Spinning et Weaving, a été réprimée. Pour exprimer leur mécontentement, les émeutiers ont lancé des pierres vers des magasins et des banques et ont mis le feu à un poste de police et des installations scolaires. Les manifestants réclamaient des hausses de salaires pour compenser la cherté de la vie. En Égypte, 44% de la population vit avec moins de deux dollars par jour. Une centaine de personnes ont été blessées dans des accrochages avec les force de répression (source).

En Asie

Du côté asiatique l'Ouzbékistan et l'Indonésie, pour ne nommer que ceux-ci, ont aussi été touché par les émeutes contre les augmentations de prix décidées par leurs gouvernements.

A Manille, capitale des Philippines, l'armée a été déployée pour superviser la distribution de vivres dans les quartiers pauvres. En Inde, le gouvernement mène une guerre féroce contre le marché noir. Même Singapour n'a pas été épargnée et des dizaines de personnes sont allées jusqu'à braver l'interdiction de manifester. En Thaïlande, premier exportateur mondial de riz, les autorités ont dû démentir fermement les rumeurs d'une pénurie pour éviter la panique. L'armée garde les rizières.

La consommation de viande et de produits laitiers augmente en Asie, ce qui accroît les besoins de l’industrie de l’alimentation animale. Le prix du lait en poudre est passé de 2000 à 4800 dollars la tonne l’an dernier, car la hausse de la consommation des produits laitiers en Asie a coïncidé avec une pénurie dans le monde occidental. La sécheresse en Australie a aggravé le problème de même que les politiques gouvernementales en Europe et en Amérique en faveur du développement de l’utilisation des biocarburants (source).

En Amérique

Les premières émeutes de la faim ont eu lieu au début de 2007 au Mexique, où le maïs et le blé, ingrédients nécessaires pour les tortillas avaient augmenté de plus de 40% par rapport à l'année précédente (source).

La semaine dernière à Haïti, des émeutes ont aussi éclatés dans plusieurs villes. Une personne a été tuée par balle hier s'ajoutant aux 4 morts et à la trentaine de blessés par balle et arme blanche de la semaine dernière, au cours de manifestations dénonçant la pauvreté et le coût de la vie.
"À Port-au-Prince, un millier de manifestants se sont rassemblés devant le Palais national, siège de la présidence haïtienne, et devant le Parlement. Des vitres de véhicules ont été cassées par des manifestants scandant des slogans dénonçant la vie chère et la misère, devant le ministère du Commerce."
En plus des manifestations, une grève des chauffeurs des véhicules de transport collectif, a paralysé la ville. Dans le sud du pays, des installations de l'ONU ont été attaquées, des véhicules des Nations unies ont été incendiés et un bâtiment détruit. Vendredi dernier, au moins quatre personnes ont été tuées et quinze blessées aux Cayes, lors de pillages de camions de nourriture et de dépôts alimentaires (source).

En perspective

Cette liste loin d'être exhaustive démontre une fois de plus la finalité du capitalisme, le profit maximal au détriment des droits les plus fondamentaux et de la vie de milliards d'individus. Les transnationales et les bourgeois de ce monde se foutent bien de nos vies, bien à l'abri derrière leurs armées et leur flics bien armés réprimant les populations en colère. Une lutte de classe qui se solde par des milliers, sinon des millions de victimes sous les balles, la maladie et la faim.

Pour l’instant, la grande majorité des pays touchés sont parmi les pays les plus pauvres. Par contre, certains pays plus industrialisés, tels que l’Inde et Singapour, commencent à leur tour à subir le choc de la spéculation financière sur les denrées de première nécessité. Qu’en sera-t-il lorsque les pays occidentaux seront à leur tour touché par cette crise alimentaire? Et bien à notre tour, nous serons aussi mâter à coup de matraque, de balle en caoutchouc et de gaz lacrymogène. Et si ca ne suffisait pas? Alors, l’État afin de survivre nous enverra l’armée, comme l’histoire nous l’a démontré à de multiples reprises. Bien sûr, l’État, la Banque Mondiale et le FMI, tenteront de nous imposer des réformes et des programmes alimentaires bidon, mais si cela ne suffisait pas? Et si notre classe désirait une bonne fois pour tout plus que les miettes de leur festin? Nous n’avons d’autre choix que d’entrevoir une guerre de la faim qui n’aura pour finalité qu’une guerre de classe violente.

Seul la guerre sociale et le renversement de ce capitalisme meurtrier pourra y changer quelque chose. L'abolition des marchés et de la valeur d'échange permettra la satisfaction des humains en adhérant au principe de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins.

Ya Basta!"

lundi 7 avril 2008

Pas de Jeux Olympiques sur les terres autochtones volées!

Image: Gord Hill, Kwakwaka'wakw & Riel Manywounds, TsuuT'ina/Nak'azdli, Juin 2007


"Les Olympiques d'hiver 2010 se tiendront à Vancouver-Whistler, du 12 au 27 février 2010. Contrairement, à ce que veulent nous faire croire le gouvernement et les corporations à propos des bénéfices économiques et sociaux que rapportent les Jeux, ils sont en réalité une véritable menace contre les peuples Autochtones, la population urbaine défavorisée (dont beaucoup sont également autochtones), à l'environnement, aux libertés civiles et aux droits humains élémentaires.

Dans l'est du centre-ville de Vancouver, l'un des quartiers les plus pauvres du Canada, plus de 500 logements à faible revenu ont été perdus depuis 2003, c'est-à-dire depuis que la ville de Vancouver a obtenu l'offre des Jeux de 2010. Des centaines de gens ont été expulsés et les propriétaires ont revalorisé leurs hôtels en vue de l'arrivage touristique qui devrait faire rouler l'économie pendant les Jeux Olympiques.

Obéissant à cette logique marchande, la police de Vancouver et la Mairie ont débuté la chasse aux pauvres, un projet de criminalisation nommé "Cité Civile" qui vise à nettoyer les rues de Vancouver en prévision des événements de 2010. Des mesures de loi-et-d'ordre vulgaires combattent ainsi l'itinérance, la mendicité et les usagers/ères de drogue.

Rien que pour les Olympiques, 10 000 policiers, soldats et membres du personnel de la sécurité ont été engagés. En mars 2007, la police de Vancouver a dévoilé l'idée d'obtenir 2 véhicules blindés pour 2010. Déjà, toute manifestation anti-olympiques a été réprimée, se cognant à un large déploiement policier: des flics montés à cheval, l'anti-émeute, l'Emergency Response Team (police spécialisée dans les opérations paramilitaires), des hélicoptères et l'escouade canine.

Malgré avoir été proclamés "Olympiques Verts", de grandes étendues de terres ont été détruites pour agrandir le terrain qui servira à la construction d'autoroutes, de routes, de stations de ski et de stades olympiques. Des milliards de dollars provenant des fonds publics ont été dépensés en ponts neufs , en installations portuaires, en chemin de fer et en transport urbain.

L'expansion du réseau d'infrastructures du transport (autoroutes, ports, chemins de fer, ponts, etc.) vise à accroître l'exploitation des ressources, incluant les stations de ski, les mines, les forêts, le gaz naturel, le pétrole, etc. Depuis 2003, le gouvernement de la Colombie Britannique a, en approuvant les projets des corporations, travaillé pour accélérer la mise en place de ces industries afin de leur rendre la tâche plus facile. Le premier ministre Gordon Campbell a décrit ce processus comme étant une "réforme pour ouvrir tous les secteurs de notre économie". Le résultat a été une plus grande exploitation minière, du gaz et du pétrole, ainsi que la construction de stations de ski sur les terres autochtones volées.



Résistance Autochtone contre Vancouver 2010 (ou jusqu'en 2010)

Malgré les millions de dollars injectés dans les communautés Autochtones pour acheter leur silence et leur consentement, la résistance Autochtone et sociale a eu un impact significatif sur 2010 cette année. Tout a commencé le 12 février avec l'inauguration d'une horloge qui donnera le compte-à-rebours des Olympiques pendant 3 ans (don de Omega, le "chronométreur officiel" des Jeux de 2010) à la Galerie d'Art de Vancouver.

Juste avant que l'événement ne commence, pendant la couverture médiatique en direct de CTV (CTV est devenue le réseau TV officiel des événements 2010), un Autochtone masqué a pris d'assaut la scène et a agrippé le micro, criant "Fuck 2010! Fuck your corporate circus!" avant d'être arrêté.

Les contestataires, incluant les membres du Native Youth Movement (NYM), le Comité Anti-Pauvreté (APC) et autres, ont cassé les lignes de la police en balançant des projectiles (oeufs et bombes de peinture) vers les flics, la scène et un écran géant de télévision. Les représentants du gouvernement et des corporations durent gueuler dans les micros afin de se faire entendre à cause des bruyants contestataires. Sept d'entre eux furent arrêtés au total.

Deux semaines plus tard, le 24 février, Harriet Nahanee, une autochtone aînée, est morte dans un hôpital de Vancouver peu après être sortie de prison où elle avait passé 14 jours. Elle avait été déclarée coupable par la Cour pour avoir participé au blocage en 2006 de l'Autoroute Sea-to-Sky qui, en vue de 2010, s'agrandissait (jusqu'à Eagleridge Bluffs, dans le nord de Vancouver).

Puis le 6 mars, le drapeau géant des Jeux Olympiques flottant au-dessus de la Mairie fut volé, juste au moment où les membres de la délégation du Comité International des Olympiques (IOC) venait faire une inspection concernant le travail du Comité d'Organisation des Olympiques de Vancouver (VANOC). Des jours plus tard, alors que l'IOC finissait sa tournée, la Native Warrior Society envoyait un communiqué qui revendiquait le vol du drapeau. La déclaration contenait une photographie de trois personnes masquées, avec un drapeau warrior et la photo de Nahanee, le tout se tenant devant le drapeau Olympique de 16' par 25'. Ils citèrent la mort de Harriet Nahanee et leurs positions anti-olympiques comme leurs principales motivations.
Le 29 mars, la police de Vancouver fit une descente dans les bureaux de la DERA (association des résidants du Downtown Eastside) en prétendant chercher le drapeau Olympique volé (malgré qu'il n'y ait aucune connections entre la Native Warrior Society et la DERA. Les flics affirmèrent qu'ils avaient reçu l'information d'une source "fiable". Après une heure, ils repartirent les mains vides. " - Feuille d'info diffusée à la Page noire (Québec) (par Anarkhia?)

Voir aussi: No 2010

dimanche 6 avril 2008

L'armée (et les touristes) avant les gens !

À Québec, le Manège militaire a pris feu : Comme toutes les nouvelles touchant l'armée canadienne ou les festivités bourgeoises de la ville-capitale, nous avons eu droit, ces derniers jours, à une véritable cacophonie de nouvelles très peu rigoureuses au niveau de l'analyse. Des "militaires solidaires" aux figures politiques, dont le maire de Québec qui était à Paris, le bâtiment vieux d'un peu plus de 100 ans (qui était lui même une reconstruction d'un autre manège brûlé) a été décrit comme une beauté touristique, dont les touristes auront grandes peines à manquer. Un peu plus loin, les képis jubilent du fait de retrouver leurs drapeaux et souvenirs de guerre. Comme si ce n'était pas assez, en direct de Paris, le maire Labeaume a déclaré la reconstruction du bâtiment urgente. Pendant ce temps, on nous dit que la ville manquerait d'argent pour construire suffisament de logements sociaux pour les plus démuni-e-s de la ville.

Ça fait pas nouveau d'entendre ça! On a qu'à se rappeler de ces récents budgets où les programmes sociaux ont littéralement fondu alors que l'investissement dans le domaine militaire a atteint plus de 20 milliards pour la seule année dernière. Poursuivons nos luttes!

samedi 5 avril 2008

L'Éloge de la fuite par Henri Laborit

Henri Laborit est un professeur et biologiste particulièrement reconnu pour sa philosophie du comportement animal et humain, en particulier sur le conditionnement. Anti-conformiste, le professeur se rapproche des idées libertaires et amène de très intéressantes réflexions sur la vie que l'on mène. Le language qu'il utilise n'est pas des plus simples, mais je vous encourage fortement à le lire quand même et y réfléchir. Tous les extraits ici publiés font partir de l'Éloge de la fuite (1976).

Lu sur L'En Dehors : " Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir ».

Nous ne vivons que pour maintenir notre structure biologique, nous sommes programmés depuis l’œuf fécondé pour cette seule fin, et toute structure vivante n’a pas d’autre raison d’être que d’être.".

Dans la suite de l'extrait présenté, Laborit consacre ses paragraphes à :
- "L'amour"
- "Une idée de l'homme"
- "L'enfance"
- "Les autres"
- "La mort"
- "Le bonheur"

mercredi 2 avril 2008

Grève générale des dockers étatsuniens de l'ILWU le 1er mai contre la guerre

Lu sur La Commune :

"No Peace No Work Holiday"

"Les dockers états-uniens de l'ILWU(International Longshore and Warehouse Union) ont adoptés en assemblée, la fermeture de tous les ports de la côte Ouest aux USA pendant 8 heures, le 1er mai, afin d'exiger le retrait des troupes américaines du Moyen Orient et la fin de la guerre et de l'occupation en Irak et en Afghanistan. Un mouvement de masse ouvrier, comme celui de l'Allemagne et de la France de la première guerre est-il encore possible afin de mettre fin à cette guerre impérialiste? En espérant que les travailleurs canadiens suivent l'exemple des travailleurs américains afin de mettre fin nous aussi à l'occupation de l'Afghanistan...

À la guerre impérialiste opposons la guerre sociale!

Pour lire le texte

Le communiqué en anglais "

20 000 Vietnamiens en grève chez Nike

Lu dans Le Matin (Suisse) :

"Des milliers d’ouvriers étaient en grève hier pour le deuxième jour consécutif dans une usine de chaussures Nike au Vietnam, pour réclamer des hausses de salaires face à l’inflation galopante.
Quelque 20 000 ouvriers de l’usine de Ching Luh, dans la province de Long An (sud) ont commencé leur action lundi. Ils réclament une augmentation de 20% de leur salaire mensuel d’environ 60 francs, a déclaré Nguyen Van Thua, un responsable du syndicat du commerce de la province.


Des articles produits pour le monde entier


L’usine fabrique des baskets depuis 2002 et emploie environ 21 000 personnes, principalement de jeunes femmes de milieu rural. L’entreprise paie ses ouvriers 14% plus que le salaire minimum, mais l’inflation affaiblit leur pouvoir d’achat, selon Nguyen Van Thua
Nike citait des chiffres légèrement inférieurs, estimant que l’usine n’employait actuellement que 18 650 personnes et qu’au début de la grève, lundi, environ 15 000 d’entre elles avaient cessé le travail.


L’usine, dirigée par des Taïwanais, produit des articles à destination du monde entier, a précisé Nike. Le groupe américain travaille avec une cinquantaine d’usines en sous-traitance au Vietnam, où environ le tiers de sa production mondiale de chaussures est réalisé.
Une main-d’oeuvre réputée bon marché «Les ouvriers ont demandé 200 000 dôngs (environ 12 francs) de plus» par mois pour faire face à l’inflation, a expliqué Huynh Van Xe, directeur du Département du travail et des affaires sociales de Long An, province proche de Hô Chi Minh-Ville, ex-Saigon et capitale économique, où est située l’usine.
Un précédent «Mais la direction n’a accepté de leur verser que 100 000 dôngs de plus», a-t-il ajouté, affirmant qu’il s’agissait de «la plus importante grève survenue à Long An jusqu’à présent».


En décembre, Nike avait déjà dû faire face à une grève de plus de 10 000 personnes dans l’une des usines qui fabriquent ses chaussures dans ce pays "communiste" autoritaire.
Les mouvements sociaux se sont multipliés ces dernières années au Vietnam, où la main-d’oeuvre, réputée bon marché, réclame de plus en plus des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail. Le phénomène s’est encore renforcé avec la flambée des prix à la consommation, qui alimente depuis plusieurs mois le mécontentement des foyers les plus modestes.
Au premier trimestre par rapport à la même période de 2007, le pays a enregistré une inflation de plus de 16%, pour une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 7,4%.
"

mardi 1 avril 2008

Définition claire: Qu'est-ce que l'Impérialisme?

L'Impérialisme est une doctrine politique « néo-colonialiste » qui a pour but de former un Empire à partir des états/nations occupées. C'est-à-dire que, plusieurs éléments comme le pouvoir, la culture, la langue, etc., d’une région ou d’un État, sont centralisés par l’État ou l’Alliance d’États qui l’occupe. On parle alors d’un rapport de domination par un État ou une nation sur un autre. L’occupation d’un autre pays, dans l’opinion publique, se justifie souvent par la supposition d’une supériorité culturelle, intellectuelle, technologique, économique ou même raciale. Malgré cette domination, l’impérialisme américain et les puissances impérialistes qui lui sont favorables, dont le Canada, se proclament comme propagateur de la « démocratie ». À croire Jean Charest, dans un discours en 2007, les enrôlés seraient même « le bras droit du pacifisme québécois agissant ».

« L’impérialisme humanitaire » est la version moderne et actuelle du « fardeau de l’homme blanc » de la Renaissance et des Lumières, qui amenait les gens à penser que les puissances européennes avaient une mission civilisatrice envers les peuples moins développés, alors que la colonisation des Amériques provoqua une décimation massive des peuples autochtones par la maladie, les génocides, la sédentarisation forcée,…jusqu’aux politiques gouvernementales actuelles dans le dossier. Et tout cela, aujourd’hui comme hier, au profit de quelques uns.

Pour poursuivre vos recherches à ce sujet, vous pouvez consulter l'article wikipédia.