dimanche 16 mars 2008

UQAM: Répression politique envers les étudiant-e-s

Les coûts d'accès à l'université ayant continué de monter, certaines associations étudiantes du niveau universitaire ont continué de lutter après la tentative de mouvement de grève général infructueux de cet automne, pour la diminution des frais de scolarité et à propos des nouvelles politiques prises par les administrations universitaires. Plus bas, un texte sur la répression politique envers les étudiant-e-s à l'UQAM puis, la Cour suprême a émis une injonction contre les membres de 4 associations facultaires de l'université.

"Montréal, 3 mars – Dans un geste sans précédent dans l’histoire de l’université, la direction de l’UQAM a annoncé dimanche qu’elle a décidé de suspendre pendant 20 jours deux militants étudiants et une militante étudiante. L’UQAM avait réuni le vendredi 29 février son « Comité d’intervention » et avait convoqué cinq étudiants et étudiantes, dont trois membres du conseil exécutif de l’Association facultaire étudiante des sciences humaines de l’UQAM (AFESH-UQAM).Deux d’entre eux sont des exécutants de l’Association facultaire étudiante des Sciences Humaines de l’UQAM (AFESH-UQAM) et ne pourront accéder à leurs bureaux.

L’AFESH dénonce ces actions de l’Administration de l’UQAM. « C’est de la répression politique pure ! » s’insurge Étienne Guérette, secrétaire aux affaires uqamiennes de l’AFESH-UQAM, lui-même visé par ces sanctions. « Au lieu de dialoguer avec les grévistes, l’administration tente de faire peur aux étudiants et aux étudiantes en punissant la dissidence et en s’en prenant aux représentants étudiants ». En tout trois étudiants et étudiante ont été suspendu-e-s, les deux autres s’en sortant avec un avertissement ou sans sanction.

En grève depuis maintenant trois semaines, l’AFESH-UQAM tente depuis le début de son débrayage d’établir des négociations avec l’administration sur la question du plan de redressement, ce que cette dernière a refusé jusqu’à maintenant malgré des demandes répétées. « Je ne peux pas croire que l’administration de l’UQAM suspende et menace d’expulsion des étudiants et des étudiantes parce qu’ils ont osé se battre non seulement pour leurs convictions, mais aussi pour la préservation de la mission éducative de l’UQAM. La direction de l’UQAM devrait avoir honte », se désole Alex Bourdon-Charest, Secrétaire à la coordination de l’AFESH-UQAM.

Renseignements :
Étienne Guérette, Secrétaire aux affaires uqamiennes de l’AFESH : 514- 435-9372
Alex Bourdon-Charest, Secrétaire à la coordination de l’AFESH : 514-987-3000 poste 2633"

Une injonction de la Cour suprême concernant les étudiant-e-s de 4 facultés de l'UQAM a été rendu public le 14 mars. Cette injonction ordonne aux étudiant-e-s en grève de ne plus faire d'attroupement ou de manifestations à l'intérieur ou dans un périmètre de 100m d'une liste de pavillon stipulée sous peine pouvant aller jusqu'à une "amende de 50 000$ avec ou sans emprisonnement pour une période allant jusqu'à un an, et sans préjudice à tout recours de la demanderesse en dommages et intérêts;" (voir le document remis "Ordonnance de sauvegarde").

Voilà ce qu'est la "démocratie" de l'État en vrai!
Tout-à-fait normal de se sentir révolté-e

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