"La campagne d'opposition au recrutement militaire est en pleine progression partout au Québec. Après plusieurs mois, et à mi chemin de l'année scolaire, un bref bilan est de mise.
Les premiers mois de l’automne dernier ont servis à la sensibilisation et à la distribution massive de matériel d’information sur le recrutement militaire et le militarisme auprès de la population étudiante. C’était également l’occasion d’élargir le partenariat avec les organisations étudiantes dans différentes régions du Québec. À l’heure actuelle, 25 associations et regroupement étudiants ont pris position contre le recrutement tant au niveau collégial, qu'universitaire. Toutes les assemblées générales étudiantes de la province où la question de bannir les activités à caractère militariste (principalement le recrutement et la publicité de l’armée) a été abordée a menée soit à un vote majoritaire ou à une position unanime dans ce sens.
De multiples actions contre le recrutement militaire ont eu lieu partout dans la province et ont été très efficaces.
En novembre a débuté une série de perturbation des kiosques de recrutement militaire. Des actions ont eu lieu aux cégeps de Ste-Foy, Ste-Hyacinthe, Maisonneuve, Vanier ainsi qu’à l’université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et à McGill. Dans les cas de l’UQAM et du cégep Dawson, des kiosques situés dans le métro, directement sous ces établissements, ont également été perturbés. D’autres activités de perturbations étaient prévues aux cégeps de St-Jérôme, Lévis-Lauzon, François-Xavier Garneau, Drummondville, Rosemont, du Vieux-Montréal et Édouard Montpetit mais elles n’ont pas eu lieu ; l’armée ayant préféré annuler sa visite pour éviter toute perturbation. Également, suite à la manifestation particulièrement animée contre la présence militaire ayant eu lieu à l’UQAC, le cégep de Jonquière n’a pas reçu de visite de militaire cette année.
Ces récents gains s’ajoutent à ceux qui ont déjà été faits dans les dernières années au niveau local dans certaines institutions : Au cégep de Sherbrooke, suite à des actions directes de la part des étudiant(e)s contre le recrutement militaire, les recruteurs ont pris l'habitude d'appeler l'association étudiante avant de s'y présenter pour savoir s'il y aura des activités de perturbations... et ils ne s'y sont pas représentés depuis. En 2006 au cégep Marie-Victorin, l’administration a collaboré avec l’association étudiante et a refusé de permettre aux recruteurs de s’y présenter. Au cégep St-Laurent, une véritable émeute a eu lieu lors de la dernière visite des recruteurs … c’était dans les années 90. La situation est similaire au cégep Lionel-Groulx.
Au jour où sont écrites ces lignes, il n’y a eu aucun kiosque de recrutement des Collèges Militaires Royaux, ni de la réserve, dans les cégeps publiques francophones en 2008. C'est pourtant la période où les militaires sont habituellement très présents, pour influencer les étudiants avant la date limite d'inscription du 1er mars dans les universités et cégeps.
La portée des actions étudiantes contre le recrutement dans leurs institutions dépasse largement l’opposition à la tenue de kiosques de recrutement. C’est également une manifestation évidente d’une forte opposition étudiante à l’augmentation du budget militaire se produisant au détriment des services publics et à la guerre d’occupation en Afghanistan."
-Un texte récent du site Antirecrutement.info .
À Montréal, les 11, 13 et 15 mars, il y aura 3 événements contre la propagande militaire dans les écoles et pour la fin de l'Occupation de l'Afghanistan. Consultez cette page pour plus d'infos.
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