samedi 16 février 2008

PAS DE Maître chez nous !

C’en est assez !

Le Saguenay-Lac St-Jean est une région de monopoles. Rio Tinto(Australie et Angleterre) et Bowater (Etats-Unis), des grandes entreprises multinationales d’ailleurs, détiennent de larges parties du territoire et des richesses naturelles de la région et, comme vous le savez peut-être, ça ne date pas d’hier. Dans presque chaque période depuis l’arrivée des colons au Saguenay Lac St-Jean, on retrouve un bourgeois ou une grande entreprise qui a eut son monopole sur de grands bouts de la région.

Pour qualifier les régions, à la télé, on entend aussi parler de « régions ressources », et cela, en total mépris et indifférence des peuples métis, autochtones et québécois qui y habitent parfois depuis très longtemps. On laisse les riches compagnies étrangères saccager le véritable Royaume de nature qui nous abrite, celui de Saguenay... Une poignée d’experts du grand Montréal s’amènent et s’en est conclu pour l’avenir de nos villages et villes.

La Communauté métisse du Royaume et de la Seigneurie de Mingan (CMDRSM) mène présentement une lutte pour la reconnaissance des droits, statuts et histoire des Métis. Le gouvernement a très arrogamment décidé d’en finir rapidement avec l’accord final du traité de l’Approche commune avec 3 chefs Ilnutshs, qu’il pose en décideur, pour en exclure les Métis qui ont tout à fait leur mot à dire dans la négociation du traité. Les Métis sont bel et bien reconnu(e)s dans la Constitution mais, l’application réelle de leurs droits a toujours été une féroce bataille à mener. Le gouvernement refuse d’entendre que les Métis du Royaume et de la Seigneurie de Mingan sont une communauté historique et donc, de les reconnaître. La grogne monte d’autant plus aujourd’hui, puisque le gouvernement Charest en est à sa 3ième requête pour bloquer la demande d’injonction des Métis en Cour supérieure (ses 2 requêtes précédentes ayant échouées). Il apparaît clairement au regroupement, que ce gouvernement cherche à épuiser les ressources financières du CMDRSM en multipliant les requêtes et ainsi, à taire leurs revendications.

L’avenir des régions repose dans nous tou(te)s qui y habitons et qui s’organisons dans nos milieux comme à l’extérieur pour changer cette conception utilitaire dont les régions sont affublées. De nombreuses régions se vident à un rythme fou (Côte-Nord, Gaspésie, Sag-Lac, Abitibi,…), la situation est critique et de la façon que les choses s’amènent, on devra tôt ou tard cesser de se plier aux volontés des grandes entreprises et gouvernants de tous noms, se réunir pour s’organiser et développer collectivement notre autonomie en ces terres prospères. Assez des fumisteries des chefs qui s’accordent plein pouvoir dans les décisions qui affectent directement notre qualité de vie. On ne veut plus de maître chez nous ! Il faut revoir nos modes de gouvernances locales (mairie, conseil de bande,…) afin de permettre au pouvoir de s’exercer égalitairement ; du bas (la population) vers le haut, et non le contraire !

« Jusqu’à la fin, j’exhorterai les Métis ainsi que les Premières Nations à sortir des réserves et comme l’écrivait Louis Riel, à proclamer haut et fort que les terres, les bois, les eaux leur appartiennent, sous peine de demeurer à jamais les marionnettes des gouvernements et des profiteurs… »
- Propos de Larry Bélanger recueillis par Ismène Toussaint

Consultez le blog «Le peuple métis de la Boréalie» pour une information quotidienne sur le combat des Métis / Texte écrit par SagLac – Résiste au Militarisme !

3 commentaires:

saglacweb.blogspot.com a dit…

Tous ces pouvoirs prennent leurs origines dans l'ignorance et l'indifférence du peuple. On est en attente que d'autres prennent des décisions pour nous.

Un peuple éveillé ne se fait pas avoir de la sorte, il a confiance en lui, il s'assume et il investit dans son avenir en s'impliquant.

La seule porte de sortie qui reste pour éviter les graves troubles qui s'annoncent, c'est une réaction massive de la population contre ses élus, comme les gens d'Ukraine l'on fait chez eux avec l'aide d'Ottawa en plus, trouvez l'erreur!

Les régions constituent 50% de la population du Québec. Ajoutons à cela les banlieux de Montréal et on fait encore la majorité au Québec.

Le rassemblement de l'ensemble des régions en un bloc de pression aurait un impact très fort. Un vote de rejet des régions contre l'approche commune sans consultation de l'ensemble des citoyens de ces régions isolerait Montréal.
Un front commun des régions pourrait demander l'aide international et des observateurs afin d'assurer un vote démocratique et le respect des procédures d'un nouveau référendum des régions sans Montréal.
Il faut être conscient du pouvoir que peut exercer l'ensemble du peuple contre ses élus.

Lorsqu'une population est informée solidaire et consciente des enjeux, rien ne peut briser sa démocratie, souvenez-vous de Terre-Neuve avec le pétrole du plateau continental, la majorité Terre-Neuvienne a fait corps avec ses Élus et tout le monde à tiré dans le même sens. La fédération a lâché le morceau sachant très bien que Terre-Neuve se retirait de la fédération, et elle l'aurait faite.

Malheureusement, nos élus ne connaissent pas plus notre histoire que l'ensemble du peuple dont ils sont les représentants. D'autres de nos élus travaillent carrément contre nos communautés.

Le but de la fédération est très claire pour moi. Elle cherche à renverser le rapport démographique dans les grands centres, vider les régions de la majorité francophone qui l'habite et subventionner l'arriver d'immigrants qui lui sont favorables dans ces mêmes régions.

Il est tout à fait inconcevable que les Québécois se soient nommé un Premier Ministre fédéraliste, parachuté d'Ottawa qui veut notre disparition par des moyens détournés. M. Charest est prêt à toutes les bassesses pour arriver à ses fins, même à nous promettre 1 milliard de dollars de réductions d'impôts alors qu'il sait très bien qu'aucune marge de manoeuvre ne permet d'assurer un semblant de réduction, voir sur saglacweb.com le vidéo de Jean-René Dufort sur ce sujet. C'est pathétique.

Pour conclure, il faut prendre conscience qu'il y a des moyens et des stratégies à prendre pour obtenir le résultats escompter. C'est ce que fait la fédération, il faut réagir et convaincre les citoyens du pouvoir qu'ils ont! Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir!.

Aussi longtemps que les Québécois de toutes origines se contenterons de leur petite bière et des billets de Lotos, ça va être difficile.

Les gens les moins bien nantis seront pourtant les plus touchés par les effets de notre expropriation.

Lorsque la fédération aura réussie à réduire les revenus du Québec par le retrait de ses actifs et de ses sources de revenus, comme les redevance à payer sur nos ressources, la compétition d'autres provinces sur les ressources de nos territoires. Pensez entre autres à l'exploitation des éoliennes par les étrangers et la construction par Terre-Neuve ou l'Ontario de lignes à Hautes tensions sur nos territoires pour compétitionner l'Hydro et sans avoir à demander notre autorisation, etc.
Les revenus du Québec deviendront insuffisant pour maintenir les services dans la santé et le niveau de vie des nécessiteux. Le Québec sera alors à genoux et c'est l'objectif final visé.

Jean-Pierre Plourde,
saglac@gmail.com
saglacweb.blogspot.com
saglacweb.com

Anonyme a dit…

La Communauté métisse du Domaine-du-Roy et de la seigneurie de Mingan ne constitue pas, dans mon optique, un peuple. D'abord, parce que je relève mal son caractère distinct. Ensuite, et surtout, parce qu'il n'y a jamais eu d'organisation politique chez ces métis (absence de chef). L'arrêt Powley, de la Cour suprême du Canada, a reconnu un droit de chasse ancestral à des métis. L'approche commune avec les Innu vise le règlement d'une revendication territoriale globale. La portée est donc tout autre.

La théorie de Russel Bouchard, selon laquelle pratiquement tout le monde est un métis, tient du nazisme : les Amérindiens, selon lui, ne sont plus que des métis, et vous et moi, par les ascendances autochtones que nous pourrions avoir, serions également des métis. Donc, plus d'autochtone, plus de Québécois, que des métis. Faisons remarquer qu'un professeur d'anthropologie de l'université Laval a souligné la conception raciste des Innus de Russel Bouchard (Recherches amérindiennes au Québec, no 2, 1996). Et un professeur d'histoire de Chicoutimi a fait un parallèle entre l'action de Russel Bouchard et celle d'Hitler (Progrès-Dimanche, 22 septembre 2002).

Russel Bouchard n'est pas un spécialiste des autochtones. C'est vers d'autres auteurs qu'il faut se tourner si on souhaite en apprendre davantage sur ceux-ci. À titre d'exemples : Renée Dupuis, Tribus, peuples et nations. Les nouveaux enjeux des revendications autochtones au Canada (Boréal, 1997) ou, de la même auteure, Quel Canada pour les autochtones? La fin de l'exclusion (Boréal, 2001), ou encore, Denis Bouchard, Éric Cardinal et Ghislain Picard, De Kebec à Québec. Cinq siècles d'échanges entre nous (Les Intouchables, 2008).

Anonyme a dit…

Je me permets d'ajouter ce titre, dont tous devraient prendre connaissance, selon moi, parce qu'il permet d'en apprendre davantage sur la réalité autochtone : Pierre Lepage, Mythes et réalités sur les peuples autochtones, Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec, 2002.

(L'Ordre des ingénieurs forestiers du Québec diffuse les huit chapitres de cette publication sur son site :
http://www.oifq.com/Publications/PubliBulletin.html

Allez cliquer sur Fil en aiguille, éditions des 26 octobre, 12 novembre et 23 novembre 2007.)