mercredi 6 février 2008

conférences à l'UQAC

Les conférences organisées à l’UQAC durant la semaine des sciences humaines ont été vraiment intéressantes et très appréciées. En particulier le panel de Louis Gill et Francis Dupuis-Déry sur « Impérialisme et militarisation de la planète », qui a accueillit pas mal de monde au bar-uqac le 6 février. Quelques notes…

Tout d’abord, Louis Gill, économiste, a traité du militarisme et de l’aspect économique des guerres. Il constate que l’investissement important dans les guerres a fréquemment été utilisé par les états pour tenter d’éviter la récession économique. La crise économique américaine qui s’en vient s’annonce très dévastatrice et les investissements massifs dans l’armement des américains n’y sont pas pour rien dans une telle situation. Monsieur Gill a également dit qu’il y avait toujours un motif économique, en plus de celui politique, derrière les guerres. Il est une nécessité, a-t-il affirmé, de s’organiser pour, non faire des groupes de pression pour chercher l’appui des élus, mais de renverser le système pour un changement social profond et l’abolition du capitalisme.

Francis Dupuis-Déry, écrivain de « L’éthique du vampire », a de son côté abordé l’aspect plus politique de la guerre en Afghanistan. On y a apprit notamment que les vues des médias sur le conflit en Afghanistan et ses acteurs étaient tout à fait différentes lorsque l’URSS était en Afghanistan et que les Etats-Unis (CIA) supportaient, sans le cacher, la résistance des fondamentalistes afghans (ils étaient à leur dire de meilleurs combattants et de meilleurs mobilisateurs). On voyait d’ailleurs à la télé, Washington déclarer que les Moujahidines étaient des combattants de la liberté. Tout cela, bien sûr, en les montrant tout souriants et en ne parlant pas de leur fondamentalisme. Les médias russes, à leur tour, diffusaient des images de soldats combattants les méchants fondamentalistes musulmans et donnant des bonbons aux enfants à défaut de filmer les milliers de morts et la catastrophe sociale. Mais au final, dans l’Occupation du territoire par l’URSS, comme dans toutes les autres tentatives d’occupation de l’Afghanistan des 30 dernières années, aucune puissance n’a été capable d’y dominer.

Texte de la partie de Mr. Gill disponible dans le site des Classiques des sciences sociales

Temps d’se réveiller !

Aucun commentaire: