Faudrait avoir les yeux et les oreilles bouchés bien dûr pour ne pas avoir entendu parler ou ressenti les nombreuses fermetures d'usines de bois et coupures dans le domaine de ce temps-ci. On se cachera pas non plus que les travailleurs/euses qui ressentent le plus ces coupures et fermetures sont ceux et celles qui travaillent pour des propriétaires étrangers, dans des usines qui, sous les menaces du boss, peuvent fermer à tout moment si elles perdent en "rentabilité" et en "compétitivité". Et "on est pas des caves", ce que ces travailleurs/euses pourront faire par la suite, les proprios s'en .... Mais, il y a mieux à faire que se croiser les bras et attendre. Il n'y a pas que les patrons qui ont droit à une vie digne et décente! Voici un texte sur la résistance de travailleurs/euses d'une scierie de Valcourt en Estrie.
Un texte du numéro 21 de journal Cause Commune :
"Le 26 février 2008, huit des onze travailleurs et travailleuses de la scierie de Valcourt ont choisi de résister devant les nouvelles exigences de leur patron et ils refusent encore de retourner au travail tant et aussi longtemps que leurs droits ne seront pas respectés.
"Le 26 février 2008, huit des onze travailleurs et travailleuses de la scierie de Valcourt ont choisi de résister devant les nouvelles exigences de leur patron et ils refusent encore de retourner au travail tant et aussi longtemps que leurs droits ne seront pas respectés.
La crise du bois d’œuvre a donné un excellent prétexte au propriétaire de l’usine pour réviser la convention collective de ses employé-e-s, ce qu’il s’apprêtait à faire avant que ceux-ci ne s’élèvent contre sa volonté. Pour commencer, il souhaite avoir le plein pouvoir sur l’embauche des ouvriers et ouvrières de sa scierie en déterminant lui-même les critères de sélection liés aux postes de travail. Il désire également juger de qui possède (ou pas) ces critères. Avec un tel système, l’ancienneté n’a plus de valeur ; elle laisse la place au favoritisme. Ensuite, le patron voudrait faire le travail des salarié-e-s à n’importe quel moment, même lorsqu’il y a des mises à pied. L’employeur travaillerait donc au détriment des employé-e-s temporairement congédié-e-s. Toujours sous le prétexte de la crise du bois d’œuvre, le propriétaire de la scierie veut geler les salaires de ses employé-e-s pour cinq ans, tandis que le coût de la vie, lui, ne cesse de grimper. Tout cela sans parler du phénomène de la sous-traitance, qui réduit considérablement son besoin de main d’œuvre.
Pour toutes ces raisons, les employé-e-s de l’usine s’insurgent. Ils refusent de voir leurs droits brimés et affichent clairement leur révolte devant la population de Valcourt. Quant au propriétaire de la scierie, sa seule réponse a été d’installer des caméras de surveillance autour de son établissement. La confiance règne... Mais les grèvistes résistent."
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