jeudi 21 août 2008

Ce n'est qu'un début

Après près de 10 mois d'activité, plus de 2300 visiteur/euses et 3600 visites, le blog SagLac - Résiste au Militarisme s'éteindra progressivement s'il n'y a pas d'intéressé(e) à prendre la relève du site. Si la chose vous tente, écrivez au virtuality6012@caramail.com

Un bilan

Initialement prévu pour donner suite à l'action à l'UQAC du 7 novembre 2007, le blog est par la suite devenu une antenne de diffusion de ce qui se passait dans la région et ailleurs sous un point de vue libertaire teinté par le milieu. Les idées antimilitaristes ont été amenées dans la lutte régionale contre la guerre en Afghanistan. En plus des actions et événements qui se sont déroulés dans la région, le blog a permit de refouiller l'histoire sociale du Sag-Lac, dont, malgré les discours réactionnaires entendus cette année sur le sujet, plusieurs pans sont empreints de radicalisme. Notée sur de multiples tracts, pamphlets et affiches imprimé(e)s sans avoir à débourser un sous, l'adresse du blog a pu donner accès à de plus amples informations aux gens dont les discours des "leaders" régionaux abbéraient. Et finalement, par ce blog, j'ai voulu (et j'aurais voulu encore davantage) affirmer qu'il y a bel et bien des libertaires (ou anarchistes) présent-e-s et actifs/ves dans cette région éloignée des grands centres.

Décidément, Nous sommes partout
Ce n'est qu'un début continuons le combat

mardi 5 août 2008

Jeunes ou vieux, même pourriture...

Lu sur La Commune :


En congrès ce weekend, les Jeunes Libéraux du Québec ont adoptés de nombreuses résolutions, qui sans grande surprise, sont encore plus anti-sociales et réactionnaires que celles de leurs ainé-es au pouvoir. En gros, ils proposent 3 résolutions:

1-Frais de scolarité triplés;
2-Exigence du vote secret dans les syndicats;
3-Immersion anglaise pour la moitié de la sixième année scolaire au primaire;

Bon, on s'attendait tout de même pas ce qu'ils et elles nous proposent la création de conseils ouvriers(!!), ou du moins des mesures sociales concrètes! Mais de là à demander de tripler les frais de scolarité, et à attaquer encore plus le droit des syndiqué-es à décider eux-même de leur propre fonctionnement à l'interne, afin de mater les derniers vestiges combatifs des syndicats, y'a tout de même des limites! Même leur chef de parti semblait sceptique, c'est tout dire...

Si c'est ça la relève du PLQ, et bien on est de mieux de se préparer parce que la lutte elle ne fait que commencée...À ce rythme dans 10 ans, ils et elles auront encore plus massacré nos acquis sociaux que la vieille facho de Tatcher dans les années 80 en Angleterre. Comme quoi la démocratie bourgeoise n'a été, n'est et ne sera toujours qu'un outil au main des riches et des dirigeants de l'économie. Peu importe le parti qui nous dirigera, ça sera toujours pour nous faire crever un peu plus vite.

Nos camarades de la Nuit(Québec) on écrit un texte au sujet de leur proposition anti-syndicale que vous pouvez lire ici.

Nos camarades du Collectif du 19 juillet (Sherbrooke), on fait un billet sur le congrès des jeunes libéruax, à lire par ici.

L'ASSÉ a elle aussi déjà répliquée sur leur proposition débile de tripler les frais de scolarités, que vous pouvez lire ici...

À quand une bonne vieille grève générale??"

vendredi 1 août 2008

8 au 24 août 08 :: 6e Campement Autogéré

" ::: LE LIEU EXACT DU CAMPEMENT SERA COMMUNIQUÉ 24H À L'AVANCE SUR LE SITE WEB :::

Le Campement Autogéré se greffe à la lutte contre le projet Rabaska et s'installe dans la municipalité de Beaumont, près de Lévis (rive-sud de Québec) du 8 au 24 août 2008. Dans la mouvance internationale des Camps for Climate Change, le Campement s'allie donc à une lutte populaire locale, opposée aux conceptions dominantes de l'avenir énergétique de nos sociétés, afin d'y apporter sa couleur toute particulière d'actions en vue de changements sociaux et environnementaux majeurs... et nécessaires.

Un lieu pour vivre l'autogestion, un geste politique

Un campement autogéré est un lieu politique, ouvert et inclusif, dans lequel chacunE est invitéE à expérimenter, par des paroles et par des actions, la construction d'une zone autonome temporaire. Cet espace est fondé sur des valeurs telles que l'autogestion, l'échange, le partage, la solidarité, la liberté, le respect, la responsabilisation, l'égalité, la démocratie directe, l'écologie et la décroissance.

Les campeur/EUSEs s'y organisent librement, collectivement et par la recherche du consensus, se mettent en action pour faire vivre l'utopie politique d'un mode fraternel, solidaire et débarrassé de tout enjeu de domination. Un campement autogéré est ainsi un geste politique en soi, dans lequel nous revendiquons, comme une fin et comme un moyen, la réappropriation de nos vies et le pouvoir de nous organiser collectivement.

Qui sommes-nous ?

Historiquement, le Campement Autogéré (CA), à l'époque « Campement Québécois de la Jeunesse », puise ses racines dans le mouvement altermondialiste, les Forums Sociaux Mondiaux et le Campement Intercontinentale de la Jeunesse. Le CA est un espace de convergence non confessionnel et non partisan pour les individu-e-s et pour les groupes sociaux. Notre projet collectif est la mise en pratique d'alternatives sociales et politiques, l'expérimentation d'un vivre ensemble basé sur des valeurs comme l'horizontalité, la recherche du consensus, l'autogestion, l'écologie, le féminisme et la démocratie directe.

L'année passée, le CA s'est déroulé dans la région de Montebello afin de se joindre aux protestations contre la signature du « partenariat sur la sécurité et la prospérité » (PSP). Cette année, nous nous sentons particulièrement interpelléEs par les enjeux soulevés par le projet Rabaska et l'appel lancé par le collectif « Stop au Méthanier ». Aussi, cette année, nous établissons notre campement dans la région de Lévis-Beaumont afin de nous greffer à la lutte que le collectif et ses organisations membres ont entamé il y a 4 ans contre le projet Rabaska. Dans cette optique, le campement s'est affilié avec les autres « camp for climate action »[2], un mouvement international de protestations, de sensibilisation et d'actions contre les changements climatiques et de propositions environnementales alternatives. Bien humblement, nous espérons ainsi contribuer à donner à la lutte contre Rabaska une résonance nationale et internationale."

Voir le site web du Campement Autogéré

Si vous avez des lifts à offrir n'hésitez pas à utiliser la page de commentaires en plus de la section covoiturage sur le site du campement

Le bureaucrate

"Pendant longtemps, le gratte-papier fut la risée de l'homme productif. Son inutilité, sa fainéantise, son idiotie faisaient le bonheur des chansonniers et les ronds-de-cuir les beaux jours du théâtre de boulevard. On se gaussait de ses manchettes, de son binocle, de sa plume Sergent-Major, de son fond de culotte râpé, de la calotte qui cachait sa calvitie. Le bureaucrate, et plus particulièrement le bureaucrate fonctionnaire, apparaissait comme le ravi de la crèche, l'inoffensif parasite.
En réalité, il s'agissait d'un monstre qui, insidieusement, sans bruit, rongeait tout le corps social, le pénétrait, le dépeçait, se multipliant comme sait se perpétuer la vermine, prenant d'assaut les commerces, les banques, les bureaux d'usines, multipliant ses formulaires, ses registres, ses questionnaires, ses arrêtés, ses commandements, ses notifications ; les envoyant tous azimuts, submergeant les citoyens de ses circulaires, de ses photocopies, de ses pièces à remplir (de toute urgence, sous mesure comminatoire). Le bureaucrate, se vengeant de son inutilité, se rendit indispensable. Il colonisa entièrement la société, qu'il plaça à sa merci. Pour qu'on ne l'oublie pas, il nous harcela, il nous questionna sans répit, nous inonda de papiers inquisiteurs. Puisque vous vous moquiez de lui, il se moqua de vous, qu'il transforma à son image. Vous êtes, nous sommes bureaucrates nous-mêmes, à notre insu, à nos dépens. Nous ne pouvons plus nous passer de ce tyran qui nous opprime, surveille nos faits et gestes, ouvre notre porte-monnaie, compte nos sous, prélève son impôt, met en doute nos déclarations, les épluche, les conteste."

Michel Ragon dans Les coquelicots sont revenus (1996), p.16-17