jeudi 28 février 2008

Le Sag-Lac Contre-Attaque!

Photo: Stouf

Le 21 février avait lieu à Québec une manifestation nationale organisée par l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) pour le droit à l'éducation. "...Le syndicat étudiant national somme le gouvernement de réinvestir massivement dans le système d’éducation afin de combler un sous-financement injustifiable aux effets néfastes sur la condition étudiante. L’ASSÉ met activement de l’avant ses revendications pour une éducation gratuite, accessible et de qualité, et ce, malgré l’arrêt de la campagne de grève générale illimitée. 14 associations étudiantes sont en grève pour l’occasion, rassemblant près de 40 000 étudiants et étudiantes de l’ensemble du Québec..." (suite du communiqué).

Le Comité gratuité scolaire de l'UQAC et tout un contingent "Sag-Lac Contre-attaq" ont été présent à la manifestation. C'est environ 1000 personnes qui se sont rejoints au final, dans les rues de la ville de Québec pour revendiquer la gratuité scolaire et une hausse des investissements dans l'éducation. Une fois de plus, l'Assemblée générale des étudiant-e-s du Cégep de Chicoutimi a concordé avec une manifestation nationale de la frange non-concertationiste du mouvement étudiant(ASSÉ). À l'AGEECC, de la forte coincidence 2 fois reproduite cette année, on réponds que les étudiant-e-s ont a déterminé leurs priorités... trouvez l'erreur!

Voilà 2 albums de photo:

Le maire Tremblay en terres occupées de Palestine

Voyage dans une Palestine occupée :
Le collectif Bleuets pour la paix demande au Maire de Saguenay de devenir pèlerin de paix!

"Ces voyages donnent du poids à mes interventions et aux politiques adoptées à Saguenay parce que je peux dire que j'ai vu ce qui se fait ailleurs et ce qui fonctionne [ou pas…] dans les autres pays".
- Jean Tremblay, Maire de Saguenay au journal Le Quotidien.

Le Maire de Saguenay, Monsieur Jean Tremblay, prépare actuellement ses valises pour se rendre, au nom des citoyens, à Jérusalem, en terre Palestinienne occupée par Israël, le temps d’un colloque sur les défis que doivent affronter les grandes villes de notre planète.

Israël, faut-il le rappeler, mène une véritable guerre d’invasion, depuis plus de cinquante ans, à son voisin immédiat, la Palestine. Avec l’aide des États-Unis, ce pays belliqueux tue, assassine, pille, détruit et enclave toute une population. Le gouvernement Israélien met de l’avant une politique d’installation de colonie juive en terre Palestinienne, s’assurant du contrôle sur les ressources naturelles comme l’eau, arrachant les oliviers millénaires dont disposaient les Palestiniens pour gagner leur vie, obligeant des milliers de personnes à l’exil. Ces colonies abritent des juifs fondamentalistes, armés et dangereux. Des fanatiques comme le jeune homme qui à tué le pacificateur et Président d’Israël Yitzak Rabin, en novembre 1995 pour empêcher Israéliens et Palestiniens de trouver la paix.

Israël construit actuellement un mur de béton autour de « son territoire national » (en se permettant d’empièter sur le territoire Palestinien reconnu par l’ONU). Ce sera un nouveau mur de la honte, la honte de voir l’État d’Israël poursuivre une politique de quasi-génocide contre le peuple Palestinien.

Les Bleuets pour la paix, un collectif de militantEs de la région opposéEs au militarisme et à la guerre et qui font la promotion d’une paix juste demandent aux citoyenNEs de la région de poser un geste concret en faveur d’une paix juste entre IsraélienNEs et PalestinienNEs. Nous voulons demander au Maire Tremblay de se compromettre sur la question de l’oppression envers le peuple Palestinien et de se faire Pèlerin de paix lors de son prochain voyage.

C’est simple, si vous êtes d’accord, nous vous demandons de transmettre un petit courriel au Maire et de participer à la signature et à la remise du drapeau de paix destiné au gouvernement Israéliens. Nous vous suggérons de reprendre le texte du courriel proposé ci-bas.

Pour ce faire :
- Cliquez sur ce lien :
Pour envoyer un message au Maire de Saguenay
- Copiez-collez le courriel suivant dans l’espace prévu à cette fin et signez le. Plus nous serons nombreux(SES), mieux ce sera!

Vous êtes aussi invitéEs à prendre part à notre action lors de la prochaine rencontre du conseil municipal de Saguenay. Celle –ci aura lieu le lundi 3 mars 2008, à la Salle Pierrette-Gaudreault duCentre culturel du Mont-Jacob de l’arrondissement Jonquière, à 19 h. Nous vous demanderons de signer un drapeau de paix qui sera remis au Maire. Nous profiterons de la période de question pour demander au Maire de se compromettre et de remettre le drapeau aux autorités Israéliennes.

Merci d’agir en toute citoyenneté pour une paix juste!

Éric Dubois
Collectif Bleuets pour la paix
418.812.5464
bleuetspourlapaix @gmail.com

Objet : M. Tremblay, devenez un Pèlerin de paix.

Monsieur le Maire de Saguenay,
J’aimerais prendre quelques minutes de votre précieux temps pour porter à votre attention un sujet qui me tient à cœur : vous quitterez, dans quelques jours, la froideur du début de mois de mars sur notre boréalie pour vous envolez vers Jérusalem, le temps d’un congrès sur les défis que doivent surmonter les grandes villes de la planète.

Vous foulerez donc cette parcelle de terre sacrée pour trois des grandes religions de l’Humanité. Votre foi et votre passion de l’histoire vous donnent surement des papillons dans l’estomac à la veille de cette aventure. Mais je dois vous rappeler une bien triste réalité. Ce lieu est aussi le théâtre d’une triste guerre, longue et meurtrière, et de l’oppression de toute une population depuis plus de 50 ans.

Israël, faut-il le rappeler, mène une véritable guerre d’invasion contre son voisin immédiat, la Palestine. Avec l’aide des États-Unis, ce pays belliqueux tue, assassine, pille, détruit et enclave toute une population, attise la colère et la résistance des Palestiniens dans un échange sans fin de mort et de destruction. Le gouvernement Israélien met de l’avant une politique d’installation de colonie juive en terre Palestinienne, s’assurant du contrôle sur les ressources naturelles comme l’eau, arrachant les oliviers millénaires dont disposaient les Palestiniens pour gagner leur vie, obligeant des milliers de personnes à l’exil. Ces colonies abritent des juifs fondamentalistes, armés et dangereux. Des fanatiques comme le jeune homme qui à tué le pacificateur et Président d’Israël Yitzak Rabin, en novembre 1995 pour empêcher Israéliens et Palestiniens de trouver la paix.

Israël construit actuellement un mur de béton autour de « son territoire national » (en se permettant d’empiéter sur le territoire Palestinien reconnu par l’ONU). Ce sera un nouveau mur de la honte, la honte de voir l’État d’Israël poursuivre une politique de quasi-génocide contre le peuple Palestinien.

J’ajoute ma voix à celle du Collectif Bleuets pour la paix pour vous demander de porter la voix des citoyenNEs de votre ville, de votre région et de votre pays qui souhaitent que l’État d’Israël cesse sa politique de colonisation quasi-génocidaire en territoire Palestinien, démantèle son mur de la honte et travaille à rétablir le dialogue avec la Palestine. Israël doit respecter la volonté internationale de voir les droits des Palestiniens sur leur territoire et sur leurs institutions démocratiques reconnus et respecté, tel qu’indiqué dans les nombreuses résolutions de l’ONU.

Dans ce sens, nous vous demandons de vous engager à agir en pèlerin de paix lors de votre séjour en Israël. Je connais votre franc parlé et votre franchise, et je souhaite que vous soyez le messager de nos revendications et de nos souhaits. Vous pouvez changer les choses en prenant position lors de vos débats et de vos rencontres, en faveur du retour d’une véritable paix.

Les Bleuets pour la paix vous remettront un drapeau de paix, signé par quelques citoyenNEs de la région. Nous souhaitons que vous le remettiez aux représentantEs du gouvernement Israélien, lors de votre passage à la Knesset, le parlement du gouvernement d’Israël. Ce geste symbolique permettra à lui seul d’exprimer notre espoir de paix et de justice pour les PalestinienNEs et les IsraélienNEs.

Merci beaucoup de faire valoir encore que votre travail d’élu est de porter en hauts lieux les espoirs et les vœux des citoyenNEs, d’abord.

Bon voyage et que la paix soit avec vous!

(Votre nom)
(Votre courriel)
(Adresse et téléphone )

mardi 26 février 2008

La Tuque - Résiste !

Non-arrêté par les strictes délimitations du Saguenay-Lac Saint-Jean, j’ai eu envie de noircir quelques lignes sur la très vaste « ville de La Tuque » et les communautés avoisinantes. Ici comme ailleurs, il est toujours temps de s’organiser et de marquer notre résistance. Des affiches ont été collées dans la ville dans le but de tendre une main aux « locaux » intéressé(e)s par l’opposition au militarisme et aux guerres d’occupation, et dans une perspective plus large, de changement social profond.


Abritant depuis des milliers d’année la nation Atikamekw, la Haute-Mauricie est un très grand territoire où la chasse et la pêche sont abondantes. Nouée de rivières, dont la bien connue Saint-Maurice, la région bat au rythme de mère nature. Pourtant, à La Tuque, en me promenant un matin, j’ai bien cru voir la montagne derrière l’usine de pâte et papier en feu tellement elle fumait.
« L’usine c’est ce qui fait vivre la ville », son nom, Smurfit-Stone, une compagnie américaine. Et on la remarque assez vite... elle produit beaucoup de fumée et son odeur se propage pas mal dans la ville.
(Consultez l’article précédent « PAS DE Maître chez nous ! »)

J’ai vraiment aimé lire la « Gazette de la Mauricie » , un journal mensuel populaire et indépendant de la région qui est distribué gratuitement dans les publisacs et publié à 75 000 exemplaires ! Les gens qui y écrivent sont beaucoup plus critiques et indépendant(e)s et ont une réelle capacité à développer des articles plus instructifs et plus proches de notre réalité sociale. Ce mois-ci, la Gazette de la Mauricie consacrait un dossier très intéressant et assez bien fourni sur la condition des femmes, en approche du 8 mars qui s’en vient.

Un truc qui m’a toujours fasciné dans la Haute-Mauricie, c’est le fort patrimoine autochtone et sa conservation. Les communautés Atikamekws partagent 3 réserves (Manawan, Wemotaci et Opitciwan) et plusieurs habitent La Tuque et Roberval. Malgré les écoles résidentielles qui ont voulu couper les autochtones de leurs parents et de leurs modes de vie ancestraux, la langue d’origine, l’Atikamekw, est encore aujourd’hui parlé dans la population, estimée à 5400 en 2001. Ce peuple serait probablement celui qui a inventé les raquettes (en observant les perdrix qui marchent sur la neige) et le sirop d’érable (qui était récolté dans des paniers faits d’écorce de bouleau et de racines). De très légers canots profilés étaient fabriqués traditionellement avec de l’écorce de bouleau et leurs servaient à se déplacer sur les rivières et lacs. Aujourd’hui, les réserves d’eau et le poisson qui y vit contiennent de fortes quantités de mercure (provenant des centrales hydroélectriques) et empoisonnent les communautés. La déforestation fait également fuir les animaux des terres de chasse ancestrales des autochtones.

N’hésitez pas à poster vos commentaires au : rapido@jubii.fr ou directement sur ce blog.

Je vous invite également, ce mois-ci, à visionner le film de la documentariste Abénaquis Alanis Obomsawin, « Mère de tant d’enfants », produit en 1977 et écoutable librement sur le site de l’ONF, qui traite des conditions sociales des communautés autochtones au Canada.

lundi 25 février 2008

8 mars, Journée internationale de la femme

Le gouvernement a beau se proclamer "respectueux des femmes" pour son image-propre, on est encore loin de pouvoir constater que les femmes sont sur un pied d'égalité avec les hommes. Heureusement, les organismes féministes sont toujours présents dans les différentes régions du Québec et peuvent réinsérer le débat dans notre quotidien. C'est ainsi qu'à Alma, s'est composé le Collectif de célébration du 8 mars, regrouppant une dizaine d'organismes féministes de la région. Le collectif a soulevé son indignation lors de son point de presse le 19 février par rapport à l'existence d'un blog qui côterait les travailleuses du sexe du Saguenay-Lac Saint-Jean. Quelle image accorde t'on aux femmes dans un tel type de site? Comment peut-on prétendre traiter convenablement les femmes quand on les classe comme des produits et les compare comme des bêtes de foire?

Le collectif met également en garde contre les "façades" que le gouvernement veut se donner par rapport à la condition féminine. Souvenons-nous, à ce titre, que l'équité salariale n'est pas encore acquise dans bien des domaines et que le salaire minimum devrait encore être élevé, simplement pour atteindre le seuil de la pauvreté...

La condition des femmes afghanes ayant été une des grandes raisons invoquées pour la participation du Canada à l'invasion de l'Afghanistan, il est très nécessaire de questionner certaines usages faites de cette question. Les conditions de vie des afghan(e)s ayant encore reculées selon le Rapport sur le développement humain des Nations unies et la charia ayant été réintroduite par le gouvernement placé au pouvoir par les forces d'occupation, on ne devrait plus se faire d'illusion par rapport aux réels objectifs de cette guerre et du gouvernement.

Le collectif organisera le 8 mars prochain, à Alma, un bruch au Motel des Cascades auxquelles toutes sont conviées. Consultez également vos journaux locaux pour plus d'évênements dans votre coin en cette journée célébrée à travers le monde!

jeudi 21 février 2008

La mort en vitrine

C'est toute la classe sociale la moins fortunée qui meurt un peu à chaque fois qu'un canadien, inuit, palestinien, afghan,... de la classe, décèdent pour l'hypocrisie des dirigeants. Pourquoi est-ce que ce sont des gens de classes moins nanties qui doivent mourir dans les guerres qui ne servent qu'à renflouer les coffre-forts des grandes entreprises richissimes? Est-ce que dans le monde actuel le niveau économique détermine des sous-hommes et des sur-hommes?

Ils mentent et nous mourrons
et ils s'en foutent parce qu'ils n'ont plus conscience de rien
Tout comme leur prêtres, leurs politiciens et toutes leurs hordes de p'ti chefs
attablés devant la vie comme pour tout prendre, rien donner
puis qui s'assoupissent pour ne rien voir, ne rien entendre

Ils mentent et nous mourrons
et on passe à côté de la vie comme à côté d'une fleur trop belle
on s'essoufle entre deux vagues
et la résignation nous tresse des menottes
Alors, on matèle l'air à cadence régulière
on se donne pour le pain que l'on nous donne
Même s'il on sait que l'on en fait bien plus
Les feuilles des arbres tombent
et les cheveux finissent par y passer

Ils mentent et nous mourrons
comme une ressources dont l'exploitation a achevé
une batterie qui n'a plus de jus...
L'existence vulgaire purule de l'absurdité. Déjà en 1549, Étienne de La Boétie écrivait dans son "Discours de la servitude volontaire":
"Mais en vérité est-ce bien la peine de discuter pour savoir si la liberté est naturelle, puisque nul être, sans qu'il en ressente un tort grave ne peut être retenu en servitude et que rien au monde n'est plus contraire à la nature (pleine de raison) que l'injustice. Que dire encore? Que la liberté est naturelle et, qu'à mon avis, non seulement nous naissons avec notre liberté, mais aussi avec la volonté de la défendre."
ou bien
"Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux"

Bonne nuit !

Atomisation de l'individu

"A en croire les voix des maîtres, le capital serait libérateur, émancipateur et égalitaire. Hum ? Qu'on me permette de douter. Nous serions libéré par le travail, c'est-à-dire : produire sans question, se soumettre sans réponse, et surtout perdre sa vie dans le silence. Nous serions émancipé, nous aurions fait tomber les clichés antédiluviens du sexisme, du racisme, du rejet de l'autre. Nous jouirions tous, du moins une grande majorité, de façon égalitaire de l'existence si brève qu'est la vie.

Faudrait-il développer pour répondre que non, le capitalisme n'est ni libérateur, mais atomisateur. Qu'il n'est pas émancipateur, mais castrateur. Enfin, qu'il n'est vraiment pas égalitaire, il est esclavagiste. Cette distorsion, la réalité économique de notre monde, est causé par la destruction de l'individu, constitué d'une raison, de souvenirs, et d'une volonté perpétuelle de construire son futur, de préférence meilleur. Nous sommes en perpétuel devenir, comme disais l'autre. Nous sommes aussi en perpétuel dégénération, car finalement, nous mourons tous les jours un peu plus. La vie est donc mouvement, construction, mais aussi déchéance, remise en question, réflexion sur nos choix, passés, présents ou futurs. En conclusion, loin de ce qu'est notre réalité sociale. Nos choix sont limités, restreint par la chance d'avoir ou non un capital originel (économique, social, culturel, intellectuel,...) plus ou moins important. S'il nous prend l'envie de changer de métier, de style de vie, de sortir même des structures institutionnelles, c'est parfois un conflit avec son environnement immédiat (famille, amis, collègues de travail,...), en tout cas souvent une guerre totale avec les structures sociales établies. Et encore faut-il en avoir conscience. Les premières crevures de ce système sont ceux et celles qui sont parti d'en-bas et on oublié très vite ce qui faisait leur condition précédente (de salarié, de prolo,...), c'est-à-dire le capitalisme.

Le capitalisme a un arsenal assez conséquent pour ne pas se faire oublier de notre conscience. C'est lorsque que votre patron vous emmerde ou vous arnaque (donc tout le temps), c'est lorsque les flics vous arrêtent, les agents de sécurités fouillent vos sac dans les lieux publics, c'est quand vous vous sentez tout le temps surveillé par des caméras de sécurité. C'est aussi le constat d'une immatriculation de l'individu, par les administrations, l'état, la société de fichage. C'est également la stratification du salariat, l'explosion de la « cohésion prolétaire » (solidarité de groupe) : intérim, dialogue patron/salarié individualisé, petites entreprises (sans syndicats) et grands groupes (nébuleuse des responsabilités patronales et managériales), hyper individualisation des transports...

L'individu est atomisé, car nous n'avons pas la liberté de sortir du système ou de rompre, à quelques uns, le cycle de reproduction de la domination par le capital et le pouvoir bureaucratique. Les utopies n'existent plus. Les îlots de résistance ne peuvent contrer, surtout avec le climat politique actuel, les attaques qu'ils subissent. L'individu, sans le soutient du nombre, n'y peut lui non plus pas grand chose. Soulignons ici une conception de l'individu, qui ne peut rien dans la solitude, mais qui demeure un seul et indivisible. Nous ne pouvons être libre que dans l'épanouissement de notre être, notre soi, mais aussi grâce aux rapports sociaux, qui nous construisent (regards de l'autre, échanges de savoirs, plaisirs de la rencontre,...) et nous façonnent. Je ne conçois pas le communisme comme un outil politique, mais bien un but à atteindre pour le bien être matériel et social. L'individualité ne doit pas se perdre sur la route, sous peine d'une autre forme de société, non plus atomisante, mais englobante et aliénante : la ruche achève sans aucun remord la marginalité et la différence. Le communisme et l'anarchisme doivent pouvoir aller de paire pour être libérateurs.

Revenons au sujet. Une autre conséquence de l'attaque de l'individualité, autre que l'impossibilité de créer des bulles de socialisme, c'est la dépolitisation des individus. La conscience de classe n'est pas innée. C'est un acquis. C'est par l'expérience individuelle et collective que se forge un idéal, une pensée politique, un projet social et aussi des méthodologies de pratiques. Ainsi, le pauvre n'est pas un autogestionnaire en puissance, et le prolo vote pour le patron de son voisin, de son cousin, de.... Ce constat se faisait déjà au début du siècle. Mais la technologie a bouleversé la donne. La commune de paris, c'est presque 1 millions de communard. Dans un mois, nous votons pour des petits barons locaux, et les expériences de réappropriation autogestionnaire ne sont plus à l'ordre du jour en europe. Les seules prémisses d'autonomies populaires sont à voir en amérique du sud. L'atomisation de l'individu, c'est la baisse inexorable du mouvement squat en europe. Les communautés tombent. Les pauvres ne s'en prennent qu'à ce qui leur tombe sous la main, non plus aux symboles du pouvoir, de la hiérarchie, de l'ordre social.

Et comme la répression n'a pas qu'une seule conclusion (restrictions des droits collectifs), l'individu en est réduit à composer avec elle et à courber l'échine. Les droits individuels sont aussi déconstruits. Le droits de fumer est remis en cause. Non que je ne comprenne pas les non-fumeurs. Mais cette loi participe à la normalisation de la société, de l'élimination des différences individuelles. Tout comme l'homosexualité est arrivé sur le marché de la consommation, avec les journaux, les radios, les magazines, les chaînes de TV, la mode, qui font croire à une partie de la population qu'elle est enfin libérée de l'aliénation de la sexualité normalisée. Le mouvement homosexuel a perdu de sa radicalité. Remettre en cause la sexualité normée, c'est remettre aussi en cause le concept de famille, de communauté, de cases dans lesquelles il faut rentrer pour être accepté, justement, par les institutions, l'administration, la bureaucratie. Après le mariage, il y a eu le Pacs... Les « déviances » doivent être elles aussi comptabilisées, structurées, identifiées, pour être mieux contrôlées. Et les moutons suivent...

Il n'y a pas d'un côté le communisme et de l'autre l'anarchisme. Comme il n'y a pas d'un côté la société et de l'autre l'individu. Il y a juste une volonté de construire d'autres rapports collectifs et individuels. Les différences se situent bien plus dans les outils, les moyens et la conscience de rapports de forces politiques."
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Article tiré du blog libertaire "Le communard"

mercredi 20 février 2008

Afghanistan: Où es-ce qu'elle est la "démocratie" de l'armée?

Cela fait des mois que nous sommes constamment harassés par la propagande militaire qui nous dit que nos soldats sont en Afghanistan pour défendre la démocratie et libérer les femmes.

Vraiment ?Sayad Parwez Kombaksh, un journaliste et étudiant travaillant au journal Jahan-e Naw (Nouveau Monde), a été arrêté le 27 octobre dernier et condamné à mort le 23 janvier pour avoir téléchargé et distribué un rapport exposant le fait que les fondamentalistes musulmans qui prétendent que le Coran justifie l’oppression des femmes, que ceux-ci ont déformé la vision du prophète Mahomet. Celui-ci avait distribué des copies du document à des étudiants et enseignants de l’université de Balkh. Une plainte a été portée contre lui pour blasphème et il fut poursuivi par des juges religieux. Le droit de représentation par un avocat lui a été refusé et son procès a été tenu à huis clos.Diverses voix se sont élevées dans le monde pour exhorter le gouvernement Karzaï afin qu’il intervienne en faveur du jeune homme, pour éviter son exécution et pour demander sa libération. Malheureusement, une motion confirmant la condamnation a été adoptée par le Sénat afghan. En plus de ça : «Quant au procureur adjoint de la province de Balkh, il a menacé d’arrestation tous ceux qui tenteraient de le soutenir».

La Chambre des communes a adoptée à l’unanimité, le 4 février dernier, une motion qui condamne la sentence reçue par le jeune homme et demandant la fin des procédures judiciaires à son endroit.

C’est ça la belle «démocratie» que nos soldats défendent en ce moment. Une «démocratie» où la moindre critique envers la religion d’État peut mener au cimetière, par la lapidation. Merde, combien de fois on s’est fait dire que c’était pour libérer les femmes et quand un simple citoyen souhaite apporter un point de vue sur la situation des femmes de ce pays, on veut le tuer !

Où est la démocratie là-dedans !?!

Sources :
http://www.rfi.fr/actufr/articles/097/article_61847.asp
http://www.ledevoir.com/2008/02/06/174924.html

tiré du blog Voix de faits

lundi 18 février 2008

La guerre est la santé de l'État

Je puise pour vous cet intéressant texte du blog d'Anne Archet datant du 13 mars 2003 et toujours d'actualité.

"« Dès l’instant que la guerre est déclarée, les gens deviennent convaincus qu’ils l’ont eux-mêmes voulue et entreprise. Ensuite, à l’exception de quelques récalcitrants, ils se laissent enrégimenter, contrôler, laissent changer tout l’environnement de leur existence quotidienne et se transforment en puissante machine de destruction […] L’opinion publique devient un seul bloc solide […] La guerre est la santé de l’État. Elle met automatiquement en mouvement dans toute la société ces forces irrésistibles qui tendent vers l’uniformité ; elle engendre la coopération passionnée avec le gouvernement pour contraindre à l’obéissance ces groupes minoritaires et ces individus auxquels il manque l’instinct du troupeau […] Les classes dirigeantes apprennent vite à profiter de cette vénération que l’État suscite chez la majorité et à s’en servir pour renforcer la résistance à toute diminution de leurs privilèges. »

La Première Guerre mondiale venait de faire plus de neuf millions de victimes lorsque Randolph Bourne écrivit ce texte en 1918. La Seconde Guerre mondiale en a ensuite fait plus de soixante millions, et on estime que depuis 1945, trente-six millions d’individus sont morts dans le monde pour faits de guerre. En fait, quinze des vingt guerres qui ont fait plus d’un million de victimes au cours de l’histoire se sont produites au XXe siècle — ce qui représente 90% des victimes de la guerre des trois cent dernières années.

Moi, ce qui me tue, c’est que malgré cette hécatombe sans nom, le texte de Bourne n’a pas pris une seule ride. Mais pourquoi se surprendre ? La guerre est l’expression par excellence de l’État ; elle en est son meilleur garant. De même que le capitalisme doit continuellement générer des besoins artificiels pour écouler des marchandises de plus en plus superflues, l’État doit sans cesse susciter des conflits artificiels nécessitant son intervention violente. L’État est une machine dont la violence et la guerre sont les principales assises. Le fait que l’État fournisse accessoirement des services divers à la population ne fait que camoufler élégamment sa nature profonde de protecteur — protection étant pris ici dans le sens de racket.

Pacifistes, encore un effort si vous voulez mettre fin à la guerre : consacrez-vous dès aujourd’hui à construire un monde libéré des institutions de domination hiérarchique, dont l’État est la forme la plus achevée." - Anne Archet

samedi 16 février 2008

PAS DE Maître chez nous !

C’en est assez !

Le Saguenay-Lac St-Jean est une région de monopoles. Rio Tinto(Australie et Angleterre) et Bowater (Etats-Unis), des grandes entreprises multinationales d’ailleurs, détiennent de larges parties du territoire et des richesses naturelles de la région et, comme vous le savez peut-être, ça ne date pas d’hier. Dans presque chaque période depuis l’arrivée des colons au Saguenay Lac St-Jean, on retrouve un bourgeois ou une grande entreprise qui a eut son monopole sur de grands bouts de la région.

Pour qualifier les régions, à la télé, on entend aussi parler de « régions ressources », et cela, en total mépris et indifférence des peuples métis, autochtones et québécois qui y habitent parfois depuis très longtemps. On laisse les riches compagnies étrangères saccager le véritable Royaume de nature qui nous abrite, celui de Saguenay... Une poignée d’experts du grand Montréal s’amènent et s’en est conclu pour l’avenir de nos villages et villes.

La Communauté métisse du Royaume et de la Seigneurie de Mingan (CMDRSM) mène présentement une lutte pour la reconnaissance des droits, statuts et histoire des Métis. Le gouvernement a très arrogamment décidé d’en finir rapidement avec l’accord final du traité de l’Approche commune avec 3 chefs Ilnutshs, qu’il pose en décideur, pour en exclure les Métis qui ont tout à fait leur mot à dire dans la négociation du traité. Les Métis sont bel et bien reconnu(e)s dans la Constitution mais, l’application réelle de leurs droits a toujours été une féroce bataille à mener. Le gouvernement refuse d’entendre que les Métis du Royaume et de la Seigneurie de Mingan sont une communauté historique et donc, de les reconnaître. La grogne monte d’autant plus aujourd’hui, puisque le gouvernement Charest en est à sa 3ième requête pour bloquer la demande d’injonction des Métis en Cour supérieure (ses 2 requêtes précédentes ayant échouées). Il apparaît clairement au regroupement, que ce gouvernement cherche à épuiser les ressources financières du CMDRSM en multipliant les requêtes et ainsi, à taire leurs revendications.

L’avenir des régions repose dans nous tou(te)s qui y habitons et qui s’organisons dans nos milieux comme à l’extérieur pour changer cette conception utilitaire dont les régions sont affublées. De nombreuses régions se vident à un rythme fou (Côte-Nord, Gaspésie, Sag-Lac, Abitibi,…), la situation est critique et de la façon que les choses s’amènent, on devra tôt ou tard cesser de se plier aux volontés des grandes entreprises et gouvernants de tous noms, se réunir pour s’organiser et développer collectivement notre autonomie en ces terres prospères. Assez des fumisteries des chefs qui s’accordent plein pouvoir dans les décisions qui affectent directement notre qualité de vie. On ne veut plus de maître chez nous ! Il faut revoir nos modes de gouvernances locales (mairie, conseil de bande,…) afin de permettre au pouvoir de s’exercer égalitairement ; du bas (la population) vers le haut, et non le contraire !

« Jusqu’à la fin, j’exhorterai les Métis ainsi que les Premières Nations à sortir des réserves et comme l’écrivait Louis Riel, à proclamer haut et fort que les terres, les bois, les eaux leur appartiennent, sous peine de demeurer à jamais les marionnettes des gouvernements et des profiteurs… »
- Propos de Larry Bélanger recueillis par Ismène Toussaint

Consultez le blog «Le peuple métis de la Boréalie» pour une information quotidienne sur le combat des Métis / Texte écrit par SagLac – Résiste au Militarisme !

Québec - L'Autre 400e

C'est maintenant officiel: il y a une alternative à la Société du 400e! Ça s'appelle la Convergence de l'Autre 400e. Fondée le 10 février dernier par des individus, des collectifs et des organisations de Québec, la convergence de L'Autre 400e poursuit les objectifs suivants:

- Mettre de l'avant une vision populaire et critique de l'histoire de la ville de Québec en tenant compte du rôle fondamental des Premières Nations.
- Occuper l'espace public pour diverses activités de formation et de diffusion.
- Favoriser la convergence des acteurs intéressés à arrimer leurs actions et activités.

Il a également été décidé de s'organiser selon une structure souple de convergence qui compte une assemblée générale, 4 volets (informations, contre-événements, animation de rue et culturel) et un comité provisoire de suivi.

Le comité provisoire de suivi de la convergence de L'Autre 400e invite toutEs les personnes, collectifs et organisations en accord avec les objectifs de la convergence à la rejoindre.

Des questions? lautre400[arobas]gmail.com
paru sur le blog Voix de faits

mercredi 13 février 2008

La Cour d'appel donne raison à Wal-Mart dans le dossier de la fermeture du magasin de Jonquière

On se souvient encore des évênements, à Jonquière, Walmart avait déclaré la fermeture du magasin pour une soi-disant "non-rentabilité", juste après que les 190 employés aient obtenu leurs accréditations syndicales en août 2004.

Et bien, après que les travailleurs/euses aient obtenu gain de cause pour "non-respect du code du travail" auprès de la Commission des relations de travail et de la Cour supérieure, la Cour d'appel vient de donner raison à Walmart sous les prétexte que l'employeur pourrait fermer boutique quand il le veut.

Cette décision est très amère pour tous le monde... Est-ce encore permi de défendre ses droits au travail et de chercher à se syndiquer?

Solidarité avec les travailleurs et travailleuses victimes de cette grande Imposture!

voir la nouvelle sur radio-canada.ca

dimanche 10 février 2008

Vidéo : Democracy isn't build on demonstrators' bodies.

Je vous présente aujourd'hui ce vidéo dont le nom traduit est "La démocratie ne se construit pas sur les corps des manifestants.", mais qui, malheureusement, est en anglais. En bref, ce film montre une action directe du groupe israélien "Anarchistes contre le mur", toute l'aggressivité des soldats qui se mettent à tirer sur des manifestants et le détournement de l'information que les médias en ont fait. En menant une intense lutte dans laquelle ils étaient prêt à contourner la loi lorsque nécessaire, les Anarchistes contre le mur ont récolté quelques victoires dans divers endroits. Par exemple, en 2007, le contournement du village de Bil'in par le Mur de l'Occupation, qui passait alors en plein milieu du village séparant des proches et des lieux de vie, après une intense lutte locale et de nombreuses blessures. Mais le plus véritable fruit de leurs actions est sans doute une forte solidarité démontrée en action avec le peuple palestinien.

L'Histoire est bien drôle... ceux qui sont les "criminel(le)s et bandits" résistant(e)s d'un temps, deviennent des figures libératrices avec les changements sociaux.

http://www.dailymotion.com/video/x2x5oe_anar-against-the-wall_news

jeudi 7 février 2008

Vive la résistance palestinienne!

"(Le 1er février 2008) Le comité Fahad contre l’intervention impérialiste au Moyen-Orient salue l’action du Hamas et des masses populaires palestiniennes qui résistent héroïquement aux sionistes d’Israël et aux pays impérialistes.

Le 23 janvier, six jours après la décision d’Israël d’imposer un blocus sur la Bande de Gaza, les militantes islamistes, en faisant sauter à l’explosif plusieurs tronçons de la frontière Gaza-Égypte à la hauteur de Rafah, ont permis le libre passage de centaines de milliers de Palestiniennes en territoire égyptien pour s’y approvisionner.

En faisant sauter la frontière, la résistance palestinienne a du même coup fait sauter le plan génocidaire par lequel les sionistes et leurs complices impérialistes pensaient mettre à genoux le peuple de Gaza. Cette action est une grande leçon pour les masses populaires partout dans le monde qui résistent contre l’impérialisme. La résistance peut vaincre et briser les plans des impérialistes.

L’action du Hamas et de la résistance palestinienne est une victoire de tous les Palestiniens et Palestiniennes qui luttent contre les agressions dirigées par l’impérialisme américain contre les peuples des pays opprimés.

- À bas le gouvernement Harper qui a continué à soutenir Israël et sa politique de génocide!
- À bas le Parlement bourgeois canadien qui soutient et collabore aux agressions impérialistes contre les peuples opprimés.
- Unissons notre lutte avec la résistance en Irak, en Afghanistan, en Palestine, qui tient tête aux armées et aux mercenaires des puissances impérialistes!
- Mobilisons-nous avec force et cohésion contre l’impérialisme canadien, fidèle allié de l’impérialisme américain et des sionistes d’Israël, principaux fauteurs de guerre au Moyen-Orient.

Le comité Fahad"

tiré du journal Le drapeau rouge express

mercredi 6 février 2008

conférences à l'UQAC

Les conférences organisées à l’UQAC durant la semaine des sciences humaines ont été vraiment intéressantes et très appréciées. En particulier le panel de Louis Gill et Francis Dupuis-Déry sur « Impérialisme et militarisation de la planète », qui a accueillit pas mal de monde au bar-uqac le 6 février. Quelques notes…

Tout d’abord, Louis Gill, économiste, a traité du militarisme et de l’aspect économique des guerres. Il constate que l’investissement important dans les guerres a fréquemment été utilisé par les états pour tenter d’éviter la récession économique. La crise économique américaine qui s’en vient s’annonce très dévastatrice et les investissements massifs dans l’armement des américains n’y sont pas pour rien dans une telle situation. Monsieur Gill a également dit qu’il y avait toujours un motif économique, en plus de celui politique, derrière les guerres. Il est une nécessité, a-t-il affirmé, de s’organiser pour, non faire des groupes de pression pour chercher l’appui des élus, mais de renverser le système pour un changement social profond et l’abolition du capitalisme.

Francis Dupuis-Déry, écrivain de « L’éthique du vampire », a de son côté abordé l’aspect plus politique de la guerre en Afghanistan. On y a apprit notamment que les vues des médias sur le conflit en Afghanistan et ses acteurs étaient tout à fait différentes lorsque l’URSS était en Afghanistan et que les Etats-Unis (CIA) supportaient, sans le cacher, la résistance des fondamentalistes afghans (ils étaient à leur dire de meilleurs combattants et de meilleurs mobilisateurs). On voyait d’ailleurs à la télé, Washington déclarer que les Moujahidines étaient des combattants de la liberté. Tout cela, bien sûr, en les montrant tout souriants et en ne parlant pas de leur fondamentalisme. Les médias russes, à leur tour, diffusaient des images de soldats combattants les méchants fondamentalistes musulmans et donnant des bonbons aux enfants à défaut de filmer les milliers de morts et la catastrophe sociale. Mais au final, dans l’Occupation du territoire par l’URSS, comme dans toutes les autres tentatives d’occupation de l’Afghanistan des 30 dernières années, aucune puissance n’a été capable d’y dominer.

Texte de la partie de Mr. Gill disponible dans le site des Classiques des sciences sociales

Temps d’se réveiller !