vendredi 19 octobre 2007

À l'école de l'endoctrinement

L'école primaire Saint-Charles-de-Bourget, au Saguenay, qui est axée sur l'activité sportive et le plein air, a décidé d'organiser un projet éducatif de valorisation de la carrière militaire. Cette idée sème la controverse dans la région.

Des rencontres avec des militaires sont prévues, ainsi que des activités sportives inspirées de la formation militaire, en plus d'activités d'appui aux soldats canadiens en Afghanistan.

Dans son invitation, la direction de l'école indique d'ailleurs clairement que l'activité vise la promotion de la carrière militaire et est un appui à la mission des Forces canadiennes en Afghanistan. La direction souligne également que l'activité sera l'occasion idéale pour les 60 jeunes de l'école de découvrir un métier passionnant, un métier d'action et de plein air.

« Le but est de valoriser la carrière militaire et de faire prendre conscience aux jeunes que c'est une carrière comme les autres », indique France Otis Dallaire, l'instigatrice du projet, qui a une fille au sein des Forces canadiennes.

L'idée ne plaît pas à Gilbert Talbot, membre du groupe pacifiste des Bleuets pour la paix. « Ça me scandalise, c'est carrément de la propagande de recrutement pour l'armée. Tuer une personne c'est pas évident. On n'apprend pas ça dans un cours d'éducation physique », lance-t-il.

Quant au député péquiste de Dubuc, Jacques Côté, il s'inquiète également du projet. « On ne parle pas à des adultes, on parle à des jeunes de 1ère année, du primaire. Leur donner des cours ou essayer de leur montrer que c'est bon, je pense que c'est aller un peu loin », dit-il.

L'activité a été approuvée par le conseil d'établissement de l'école, composé en partie de parents, ainsi que par la Commission scolaire de la Jonquière. « On ne voulait surtout pas faire la promotion du rôle du militaire, du rôle de l'armée canadienne en Afghanistan. On voulait vraiment faire comprendre aux jeunes qu'est-ce que le métier de militaire avec ce que ça comporte au niveau conditionnement physique », affirme le responsable des communications de la commission scolaire, Christian St-Gelais, qui parle d'incompréhension face au projet éducatif.

M. St-Gelais admet toutefois qu'on a sous-estimé le caractère controversé d'un projet impliquant des militaires, alors que l'intervention canadienne en Afghanistan est rejetée par les deux tiers des Québécois.

Les élèves de l'école Saint-Charles ont déjà bénéficié des présentations d'un alpiniste et d'un kayakiste. L'expérience avec les militaires se déroulera en trois étapes, qui prendront fin en décembre.

-tiré du site internet de radio-canada: www.radio-canada.ca

----- ------- -------- --------

À l'origine de l'activité se trouve une membre du conseil d'établissement de l'école dont, beaucoup de la famille avaient été dans différentes missions de l'armée et dont la fille est maintenant militaire. Elle disait vouloir par l'occasion montrer un support pour sa fille(Le Quotidien 12 oct., p.4), mais elle en rajoute en affirmant que le service militaire devrait être réinstauré au Canada et que "ça ferait peut-être du bien à quelques personnes". (Source: Le Quotidien 12 oct.) Maintenant, des jeunes de 6 à 11 ans reçoivent les leçons d'endoctrinement des militaires.

L'armée n'a surtout pas refusé d'aller déployé son attiraille de guerre. L'armée canadienne devient une réplique de l'armée américaine et songe bien préparer, sa future chaire à canon!

Aucun commentaire: