mardi 28 octobre 2008

Le 14 octobre dernier, le candidat bloquiste du compté de Manicouagan, compté voisin au mien, Montmorency-Charlevoix-Haute-Côte-Nord, aurait été élu malgré un très faible taux de participation aux élections, soit 48,5%. Quoi qu’il en soit, le système politique officiel a tout de même mis en place le candidat comme représentant au Parlement des habitants et habitantes du compté. Pour qualifier ces abstentionnistes, j’entends déjà les préjugés de paresse et d’irresponsabilités sur le bout de vos lèvres… mais il faut le rappeler, l’abstention y a été majoritaire et il y a lieu de se demander ce qui peut faire en sorte que les gens s’intéressent si peu aux chefs qui, je dis bien en principe, devraient les représenter. De plus, force est de reconnaître que le phénomène n’est pas isolé au « grand centre » de notre région puisque le plus haut taux d’abstention depuis la création du Canada (1867!) a été obtenu à l’échelle du pays.


Des raisons insignifiantes pour ne pas aller voter? Pas tant que ça! Dans les faits, les gens affirmaient dans une grande proportion un sentiment d’abandon face aux problèmes économiques, sociaux et politiques qui les touchent réellement. On ne parle pas ici de l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta ou de la suppression de taxes pour les grandes entreprises richissimes! D’autre part, on entendait aussi certains de nos proches parler de candidats et de candidates qui semblaient davantage jouer une « game », à la loft story, que quoique ce soit d’autres.


En définitive, en y réfléchissant, on pouvait très justement se demander si le vote pouvait véritablement renverser la tendance à l’enrichissement des plus riches aux dépends des plus pauvres de notre société. Certain(e)s choisissaient plutôt d’offrir leur confiance à des candidats assurés à l’avance d’être dans l’opposition, en dépit du faible contrepoids (et encore, quand il existait…) que ceux-ci ont pu amener, dans les années passées, face aux politiques de Harper et ses lobbies favoris.


À travers ma réflexion, j’ai finalement opté pour ne pas participer aux élections et d’ajouter ma voix à la vie politique d’une autre façon… En joignant les luttes sociales menées dans mes milieux de vie (études, région, travail, logement, …) afin d’améliorer, directement avec la collectivité, nos conditions de vie et de résister aux tendances politiques réactionnaires de chefs populistes de droite notables. La voici, la voix qui me semble pouvoir réellement changer les choses.

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