samedi 28 juin 2008

Le frère du cardinal Ouellet accusé de crimes sexuels pédophiles

Lu sur Voix de Faits :


" La grosse Presse nous apprend aujourd'hui que Paul Ouellet, frère du cardinal Marc Ouellet, est accusé d'agression sexuelle contre une enfant âgée entre 8 et 18 ans selon les moments où les agressions ont été commises...

Originaire du village d'Abitibi La Motte, Paul Ouellet a longtemps été enseignant dans des classes d'enfants en difficultés d'apprentissage. En 2006, il a remporté le prix littéraire de Radio-Canada pour sa nouvelle ''Moi, enfant''. S'il se retrouve derrière les barreaux, il pourrait amener quelques copies de son bouquin pour les partager avec ses compagnons de cellule ?

Source "

jeudi 26 juin 2008

Une scierie en grève à Valcourt

Faudrait avoir les yeux et les oreilles bouchés bien dûr pour ne pas avoir entendu parler ou ressenti les nombreuses fermetures d'usines de bois et coupures dans le domaine de ce temps-ci. On se cachera pas non plus que les travailleurs/euses qui ressentent le plus ces coupures et fermetures sont ceux et celles qui travaillent pour des propriétaires étrangers, dans des usines qui, sous les menaces du boss, peuvent fermer à tout moment si elles perdent en "rentabilité" et en "compétitivité". Et "on est pas des caves", ce que ces travailleurs/euses pourront faire par la suite, les proprios s'en .... Mais, il y a mieux à faire que se croiser les bras et attendre. Il n'y a pas que les patrons qui ont droit à une vie digne et décente! Voici un texte sur la résistance de travailleurs/euses d'une scierie de Valcourt en Estrie.

Un texte du numéro 21 de journal Cause Commune :
"Le 26 février 2008, huit des onze travailleurs et travailleuses de la scierie de Valcourt ont choisi de résister devant les nouvelles exigences de leur patron et ils refusent encore de retourner au travail tant et aussi longtemps que leurs droits ne seront pas respectés.

La crise du bois d’œuvre a donné un excellent prétexte au propriétaire de l’usine pour réviser la convention collective de ses employé-e-s, ce qu’il s’apprêtait à faire avant que ceux-ci ne s’élèvent contre sa volonté. Pour commencer, il souhaite avoir le plein pouvoir sur l’embauche des ouvriers et ouvrières de sa scierie en déterminant lui-même les critères de sélection liés aux postes de travail. Il désire également juger de qui possède (ou pas) ces critères. Avec un tel système, l’ancienneté n’a plus de valeur ; elle laisse la place au favoritisme. Ensuite, le patron voudrait faire le travail des salarié-e-s à n’importe quel moment, même lorsqu’il y a des mises à pied. L’employeur travaillerait donc au détriment des employé-e-s temporairement congédié-e-s. Toujours sous le prétexte de la crise du bois d’œuvre, le propriétaire de la scierie veut geler les salaires de ses employé-e-s pour cinq ans, tandis que le coût de la vie, lui, ne cesse de grimper. Tout cela sans parler du phénomène de la sous-traitance, qui réduit considérablement son besoin de main d’œuvre.

Pour toutes ces raisons, les employé-e-s de l’usine s’insurgent. Ils refusent de voir leurs droits brimés et affichent clairement leur révolte devant la population de Valcourt. Quant au propriétaire de la scierie, sa seule réponse a été d’installer des caméras de surveillance autour de son établissement. La confiance règne... Mais les grèvistes résistent."

dimanche 22 juin 2008

Lettre ouverte aux maîtres du monde


Tiré de Le Monde libertaire du 8 au 14 mai 2008 :

"C’est un fait, vous êtes, aujourd’hui, les maîtres du Monde !

Vous avez tous les pouvoirs. Celui de la force. Celui de l’argent. Celui du contrôle des populations. Celui de l’argent. Celui de la marchandisation, à votre profit, des choses et de a vie.

Ici, là et ailleurs, vous êtes les seigneurs et nous sommes vos serfs ! Et, pour la plupart d’entre nous, des serfs avec, dans la tête, la laisse de vos valeurs (loi du plus fort, individualisme, obsession du paraître, un estomac à la place du cœur…) Et vous avez même réussi à nous faire croire que si nous étions des serfs c’était de notre faute. Car, c’est sûr au royaume du capitalisme, tous les serfs ont leur chance (toute petite) pour devenir des capitalistes !

En un mot comme en cent vous nous avez niké sur toute la ligne !

Oh, bien sûr, ça a mis du temps. Spartacus vous a fait vaciller. Comme la révolte des Croquants. La Révolution de 1789. La Commune de Paris. Les mutineries de 14-18. La Révolution russe. Le Front populaire. La révolution libertaire espagnole de 1936. Mai 68. Le sous-commandant Marcos… Mais à chaque fois vous avez su y faire. Jadis, le bâton. Aujourd’hui, toujours le bâton, mais seulement après l’échec (rare) de la carotte. Et, donc, vous croyez que vous êtes tout, que vous avez tout et que vous contrôlez tout !

Et, pourtant, vous commencez à avoir peur !

A force de piller les biens communs que sont l’air, l’eau, les ressources naturelles (que votre cécité vous a fait croire éternelles et inépuisables), vous en êtes arrivés à détruire les conditions même de la vie sur la planète. C’est-à-dire à remettre en question les conditions de votre propre survie. Car, c’est incroyable, la fonte des pôles, le réchauffement climatique, le pourrissement de l’air et de l’eau, la fin des ressources naturelles ayant mis des millions d’années à se constituer, l’appauvrissement des sols, la désertification galopante, le cancer de l’urbanisation, les pauvres qui se reproduisent comme des lapins… ne vont pas épargner les riches !

Alors, à quoi bon des châteaux, des comptes en banque, des serfs… quand l’air et l’eau seront pourris, quand il n’y aura plus rien à bouffer que de la merde, quand l’argent ne permettra plus d’acheter ce qu’il n’y aura plus, quand le pouvoir, n’aura plus aucune matérialisation, quand les jacqueries seront de chaque jour, et quand vous et vos enfants allez, comme nous, crever la gueule ouverte ?

Dur, dur, que d’être les maîtres du monde d’un monde en train d’imploser, et donc, à court terme, les maîtres de rien, si ce n’est du cimetière que vous êtes en train de construire !

Jean-Marc Raynaud"

vendredi 20 juin 2008

L'État lance une bataille contre les métis avec l'argent des payeurs/euses de taxe

21 Juin 2008
Le procès de Chicoutimi :
Québec s’engage et débloque plus d’un million $ pour contrer les Métis

Québec s’engage dans un important et historique procès contre les Métis du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan (DRSM). Il s’agit d’une première judiciaire, où un groupe de Métis du Québec feront valoir des droits sur une partie du territoire de la Province. Les objets fondamentaux de ce procès qui se tiendra devant la Cour supérieure du district de Chicoutimi sont de deux ordres :

- Faire démolir 15 camps métis qui, aux dires du Procureur général, ont été bâtis sans la permission de l’État, sur les terres publiques;
- Faire la démonstration qu’il n’y a pas de Métis au Québec selon les critères de l’arrêt Powley, rendu par la Cour suprême du Canada et, en conséquence, que les Métis n’ont aucun droit au sens de l’article 35 de la constitution Canadienne.

Le Procureur général du Québec a annoncé qu’il ferait intervenir 12 experts et déposerait 2000 documents pour démontrer la non-existence d’une communauté métisse dans le DRSM. À cet effet, il a demandé 70 jours d’audition pour faire sa preuve devant l’honorable juge Roger Banford de la Cour supérieure de Chicoutimi. Il s’agit donc d’un « méga-procès » ou l’État est prêt à dépenser plus d’un million de $ en utilisant les immenses moyens financiers dont il dispose, pour contrer une communauté métisse.

Quant aux métis poursuivis, leur cause fait l’objet d’un cas type, celui du métis Ghislain Corneau, que l’État cherche à déposséder de son camp depuis plus de 10 ans. Cette cause est soutenue par la Communauté métisse du DRSM. À l’évidence, cette dernière ne dispose pas des mêmes moyens financiers que le Gouvernement du Québec, qui a accès au grand réservoir des payeurs de taxes. Les droits ancestraux des Métis du Québec se retrouvent au centre d’un combat à armes inégales.

L’État du Québec, comme l’État Canadien, est fiduciaire des droits des autochtones et à ce titre, il doit s’assurer que leurs droits sont protégés. Il en va de l’honneur de la Couronne. Québec doit se comporter de manière honorable et rétablir la situation, en assistant les Métis dans leur démarche judiciaire. Il faut se rappeler que le procès des Powley (métis) en Ontario, a été payé par l’État. Ils ont eu droit à une défense pleine et entière. Ils ont ainsi fait la preuve, jusqu’en Cour suprême du Canada, qu’ils avaient des droits de chasse protégés par la Constitution canadienne.

Les Métis du Québec, comme ceux d’Ontario et d’ailleurs au Canada, ont les mêmes droits et devraient compter sur les mêmes moyens pour les faire valoir. Il ne faudrait pas se retrouver au Québec, devant une justice à deux vitesses dans le même pays !

Plus d’informations :
René Tremblay, porte-parole
CMDRSM
Tél. 418-674-2472, ou 418-693-914

jeudi 19 juin 2008

La Banque de Montréal d'Halifax attaquée pour dénoncer la zone de libre-échange Atlantica

Le 16 Juin dernier, à Halifax, en Nouvelle-Écosse, des anarchistes ont attaqué une Banque de Montréal de la Capitale pour dénoncer le projet de zone de libre-échange d'Atlantica. Je vous propose une traduction du communiqué émis à l'occasion plus bas mais d'abord, il m'est important de vous expliquer ce projet qui touche l'est canadien, à partir du Québec, et l'est américain. En bref, il s'agit d'un autre accord visant à rompre les barrières économiques entre ces régions.

Les plus grands bénéficiaires d'un tel accord seront les grandes entreprises, surtout américaines, puisque celui-ci leur permettra une exploitation moins coûteuses des ressources naturelles des maritimes. Les travailleurs et travailleuses des provinces de l'Atlantique auront quant eux et elles à écoper de diminutions et restictions de leurs conditions de travail, ce que les grandes entreprises derrière Atlantica nomment sans honte de la "flexibilité" de leur part. Le projet d'un port métanier à Cacouna ne semble vraisemblablement pas très loin de l'agenda de ce projet... (sujet digne d'un prochain article) Consultez cette page pour plus d'informations sur le projet Atlantica.

Communiqué des anarchistes (traduit):
“Durant les heures matinales du lundi, 16 Juin, nous avons commémoré la résistance des dernières années au projet Atlantica, aussi bien qu'au présent momentum contre le G8, le PSP et les Olympiques de Vancouver de 2010 en attaquant la Banque de Montréal sur la "Quinpool road". Deux serrures ont été sabotées en y insérant de la super colle et des broches dans les troues de clé. Les murs ont été décoré avec les messages positifs de la jeunesse d'aujourd'hui: “Class war Now” (Guerre des classes Maintenant), “Fuck Atlantica”, et “Attack Capital” (Attaque le Capital).

Cette cible a été choisie parce que c'est une banque et ainsi, une complice du pillage capitaliste de notre planète. BMO est aussi un des principal commanditaire d' “Atlantica”, la zone de libre-échange proposée encapsulant les provinces des maritimes, la Nouvelle-Angleterre et des parties de New York et du Québec. En Solidarité et Résitance. -The Unarrestables (Les Inarrêtables)”
Le communiqué original provient de 325collective.com

mercredi 18 juin 2008

L’Association des Femmes Autochtones du Québec répond aux excuses du gouvernement Harper

Lu sur Femmes Autochtones du Québec :
"L’Association des Femmes Autochtones du Québec accepte les excuses officielles du Premier Ministre relatives à l’expérience génocidaire des Peuples Autochtones durant la période des pensionnats indiens. Ces excuses arrivent toutefois bien tard et sont contradictoires aux politiques oppressives contenues dans la Loi sur les Indiens.

Les crimes haineux commis contre les enfants Autochtones victimes, et maintenant survivants, des pensionnats doivent être abordés de façon plus sérieuse et profonde que par de simples excuses et compensations monétaires.

Les dommages causés à nos langues, notre bien-être, nos structures politiques et sociales, ainsi que notre sexualité requièrent davantage d’attention pour pouvoir entreprendre sainement un processus de guérison. La politique d’assimilation menée par le gouvernement canadien à travers le système des pensionnats peut en effet être considérée comme un crime de génocide et un crime contre l’humanité, tels que définis dans le Statut de Rome de la Cour pénale internationale.

Aux lendemains du commencement des travaux de la Commission Vérité et Réconciliation, nous ne pouvons ignorer le récent rapport de la Vérificatrice générale du Canada démontrant que les budgets des agences de protection de l’enfance continuent de mettre l’emphase sur le placement d’enfants autochtones en dehors de leurs communautés et Nations respectives. Ce type de pratique résulte du système des pensionnats indiens et s’inspire de leur fonctionnement.

Par conséquent, nous demandons au Gouvernement canadien de reconnaître que le système des pensionnats indiens constitue un acte génocidaire et un crime contre l’humanité, conformément aux définitions de la Cour pénale internationale.

Ces excuses peuvent être entendues et acceptées, mais elles n’attirent pas nécessairement le pardon des Premières Nations : aucune nation ni aucun groupe n’a jamais été pardonné pour avoir commis des actes génocidaires. Pour que les excuses soient considérées comme authentiques, davantage d’efforts doivent être entrepris afin de corriger les mesures oppressives comprises au sein de la Loi sur les Indiens. Ces politiques, qui sont encore en vigueur aujourd’hui, empêchent les peuples autochtones de prospérer au niveau social, culturel, politique et économique.

L’opposition du Gouvernement canadien à la Déclaration des Nations Unies sur le droit des peuples autochtones rend d’autre part ces excuses douteuses. La position du Canada s’appuie sur des arguments qui contribuent à perpétuer l’insidieuse et archaïque Loi sur les Indiens qui discrimine et nie à la fois les droits des Peuples Autochtones. Cette situation est d’ailleurs dénoncée dans le rapport annuel d’Amnistie International récemment publié.

Nous demandons ainsi au Gouvernement du Canada de financer adéquatement les initiatives de promotion des langues autochtones proportionnellement aux fonds accordés pour la préservation du français et de l’anglais, de consulter adéquatement et de bonne foi les Peuples autochtones au sujet des nouvelles législations, telles que les projets de loi C-21, C-47, C-30, et d’éliminer la discrimination basée sur le genre qui existe en vertu de la section 6 de la Loi sur les Indiens.

Pour permettre aux communautés autochtones de se sortir des impacts négatifs de la colonisation, l’accès aux terres et aux ressources doit leur être reconnu ; ils doivent avoir l’opportunité de construire des nations fortes et saines en ayant les ressources et les outils nécessaires pour résoudre les problèmes économiques et sociaux provenant des politiques assimilatoires.

Le Canada s’est établi comme un pays riche et prospère aux dépens des Peuples Autochtones. Bien que nous reconnaissions l’admission de culpabilité du gouvernement, nous aimerions souligner qu’il existe encore une série d’obstacles qui doivent disparaître pour faire écho à l’esprit et à l’intention de ces excuses.

Kahnawake, le mercredi 11 Juin 2008"

lundi 16 juin 2008

De Québec à Kaboul, pas d'armée dans nos cités!

Message du Collectif de Résistance Anti-Capitaliste (Saguenay) :

Se tiendra une manifestation JEUDI LE 3 JUILLET À 10H00 AU PARC DE L'AMÉRIQUE FRANÇAISE qui dénoncera la cérémonie du droit de cité et la parade militaire des forces armées canadiennes.

La cérémonie du droit de cité donne la permission aux militaires du 22ième régiment d'entrer dans l'enceinte de la ville. Cette mascarade vise à mousser la popularité de l'armée au Québec et à faire la promotion de la mission canadienne en Afghanistan, il est de notre devoir d'agir pour rappeler notre opposition à cette guerre ainsi qu'à cette célébration qui donne le droit aux soldats de circuler librement dans la ville.

La guerre livrée en Afghanistan sous le prétexte de l'aide humanitaire n'apporte pas d'amélioration significative à la situation des Afghans et Afghanes. Motivée par des intérêts stratégiques et économiques, elle ne vise qu'à étendre le contrôle des pays occidentaux sur le Moyen-orient.

Nous exigeons le retrait du droit de cité
Nous exigeons le retrait immédiat des troupes canadiennes d'Afghanistan
Nous exigeons la fin du recrutement et de la propagande effectuée par l'armée

http://www.guerrealaguerre.resist.ca/

TRANSPORT DISPONIBLE À PARTIR DU SAGUENAY

Pour informations: cracsaguenay@hotmail.com
bleuetspourlapaix@gmail.com

jeudi 12 juin 2008

Autobus du Saguenay pour la manifestation nationale pour le droit au logement

Dans le cadre du Camp des 4-SANS, véritable camp de mal-logé-e-s en plein coeur de Québec qui se tiendra à partir du 26 Juin, une manifestation nationale aura lieu le 28 Juin pour revendiquer le besoin criant de l'investissement en logement social.
Plus d'infos : Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)

L'organisme régional (du SagLac) Loge m'entraide sera présent à la manifestation nationale(28), transporté jusqu'à la ville-capitale par un autobus de 48 places. Quelques sièges sont encore disponibles, contactez sans tarder le 543-1893 pour réserver votre place.

mercredi 11 juin 2008

Harper et la barbarie

Lu sur Reactionism Watch :
"Un petit article presque caché relate une horreur (encore une) du gouvernement Harper : un accord commercial avec l’État colombien responsable de la mort d’une soixantaines de dirigeant-e-s syndicaux par année. C’est comme si on félicitait le Maire Labeaume de l’exécution des leaders du SCFP pour accélérer les négociations !

Certains s’en réjouiront cyniquement. On pourra enfin parler « droits humains » avec Uribe, nous servira-t-on comme excuse. Mais on a affaire avec un chef politique de la trempe d’un Pinochet. À peine plus habile et financé par les États-Unis. Et avouez que c’est une collaboration à la barbarie d’un des régimes les plus répressifs du mouvement ouvrier de la planète.

Pour ce qui est de l’éthique dans les relations internationales, le gouvernement Harper apparaît pour ce qu’il est : à l’extrême droite du spectre politique pour les alliés qu’il se donne sur la scène du monde en toute harmonie avec les USA.

Guy Roy, délégué FTQ"

samedi 7 juin 2008

En 1990, Victoire populaire à l'Anse Saint-Jean

Je vous présente aujourd'hui un autre des ces pans de l'histoire régionale qu'on oublie souvent très vite mais qui pourtant, on tout à voir avec les façons d'envisager le futur par chez-nous (parce qu'il en est encore un possible!). Le texte que je vous propose documente l'histoire de la lutte qu'ont mené, entre 1986 et 1990, les habitant(e)s de l'Anse Saint-Jean pour le développement de la région du bas-Saguenay, alors aux prises avec de graves problèmes de dépopulation et de manque de travail. Dès 1986, l'idée d'un centre de ski alpin intégré au Parc du bas-Saguenay, qui émergea de rencontres publiques, fut fortement poussée par la communauté, traditionnellement centrée sur l'exploitation du bois pour un géant ou un autre, mais fut obstruée durant plusieurs années par deux centres de ski: Le Valinouët (Falardeau, Saguenay) et le Mont Grands Fonds (Charlevoix, dont le premier ministre canadien, Brian Mulroney, était député) en plus de par la machine bureaucratique de l'État qui venait embourber le projet et littéralement, en chasser les résidant(e)s. Quand la communauté décida que s'en était assez, vers la fin 1989, elle se mobilisa et un gigantesque blocage de la route 170 eut lieu. Par la suite, en février 1990, les pistes furent illégalement défrichées les bucherons de la communauté. Le 17 février 1990, la victoire des gens de l'Anse Saint-Jean sur la machine était annoncée dans Le Quotidien et Parc Saguenay se voyait alloué la somme de 6 millions de $.

Face à l'État qui délaissait le développement de leur région et les condamnaient directement, les gens de la communauté ont su se mobiliser fortement pour se faire entendre et aller de l'avant sur de nouvelles formes de développement de leur région.

Voici le texte proposé:
"Anse Saint-Jean et la lutte pour la survie de l'écosystème" de Pierre-Wilfrid Boudreault paru dans le revue Possibles, vol.15, no. 1, hiver 1991, pp. 147-163 et diffusé sur internet dans Les Classiques des Sciences sociales.

Dans la même ligne, mardi (10 juin) à 19h30, à l'émission "Tout le monde en parlait" à Radio-Canada, il sera question des résistances qui eurent lieu lors des expropriations de près de 215 familles en 1969 lors de la création du Parc national de Kouchibouguac, au Nouveau-Brunswick.

vendredi 6 juin 2008

La tante et l'infirmière

Lu dans Les cahiers d'Anne Archet :
"Ma petite cousine, ne sachant plus quoi répondre à l’infirmière scolaire qui ne cesse de l’assommer avec ses conseils d’un autre âge, a demandé à sa tante préférée de rencontrer cette harpie dans l’espoir qu’elle finisse par lui lâcher un peu la grappe.

Je tentai donc de lui expliquer qu’elle ne devrait pas parler seulement d’abstinence aux jeunes, mais aussi de contraception, de relations orales et anales, d’homosexualité et — tant qu’à y être — d’amour. Elle me répondit que si l’école se met à enseigner de telles choses, les adolescentes sexuellement actives seront de plus en plus nombreuses et de plus en plus jeunes… ce qui aura des conséquences funestes pour la société.

— Il ne faut pas que l’école donne aux jeunes le goût d’avoir des relations sexuelles avant le mariage, me dit-elle fermement, au moment de nous quitter.

— Si j’étais vous, je ne m’inquiéterais pas, lui répondis-je en souriant. L’école essaie de donner le goût de la littérature et des sciences aux jeunes depuis des décennies et ça n’a pas trop l’air de fonctionner…"

jeudi 5 juin 2008

En France, des pêcheurs résistent : Rayons et camions vidés, le poisson distribué

Lu dans les Brèves du désordre :
"Rayons et camions vidés, le poisson distribué

Entrée en force dans un hyper ou un supermarché, direction le rayon produits de la mer. Chargement de chariots à ras bord en ciblant l’importation. Puis, distribution aux passants et aux automobilistes. Le tout sous le regard impuissant des responsables de magasins, parfois sous celui des forces de l’ordre.

Les pêcheurs ont rodé leur technique les jours précédents. Ils l’ont appliquée avec constance, hier, un peu partout sur le littoral. Avec une variante. Le contrôle des camions frigorifiques. Et malheur à ceux qui transportent des produits venant de l’étranger. Ils ont droit au même régime : vidage et distribution.

Ainsi, les Turballais ont « visité » les trois hypers de Saint-Nazaire et un supermarché de La Baule. Même opération à Port-la-Nouvelle (Aude), au Leclerc de Saint-Pol-de-Léon (Finistère), chez deux grossistes de Caen. Les pêcheurs de Port-en-Bessin ont fait très fort sur le périphérique de Bayeux : 30 tonnes de pavés de saumon du Pacifique destinées à un hard discount distribuées ! L’Union du mareyage français condamne « des actes de vandalisme ».

D’autres actions ont visé les pompes de grandes surfaces, comme à Morlaix, Là aussi, les pêcheurs ont procédé à des distributions gratuites.

Dans les deux cas, les marins ont reçu le « soutien actif » de la population qui, le plus souvent, ne s’est pas fait prier pour les encourager à tenir bon tout en remplissant sacs et coffres de voitures.

Si, ici et là, des opérations escargots ont été menées sur les routes, les pêcheurs du Pas-de-Calais ont choisi de ralentir la circulation des navires de commerce en faisant naviguer à vitesse réduite, hier, une bonne vingtaine de chalutiers dans la voie montante du détroit.

La gare maritime de Cherbourg est restée bloquée, ainsi que les ferries, les pêcheurs ont laissé débarquer des camions de bestiaux en provenance d’Irlande, ainsi que quelques voitures particulières.

La journée a connu aussi son lot de dépôts de carburant bloqués, débloqués, rebloqués. Premières pénuries constatées dans des stations en Charente-Maritime.

Par ailleurs, les agriculteurs léonards ont bloqué, hier soir, la voie express entre Morlaix et Saint-Pol-de-Léon (Finistère). Ils réclament également des aides pour palier la hausse du gazole.

Ouest-France, 24 mai 2008"

mercredi 4 juin 2008

Le maire Tremblay se permet une autre bavure contre les non-catho de la ville

Lu sur Voix de faits :
"La prière n'a pas sa place dans l'assemblée publique du conseil municipal de Saguenay, vient de trancher la Commission québécoise des droits de la personne.

Il me semble que ça ne saurait être plus clair que cela. L'état, tant qu'il y en restera un, se doit de garder une façade dite neutre, objective, inclusive... Bref, unE musulmanE, unE juiVE ou mieux, unE athée ne doit en aucun cas se sentir excluE de ses institutions parce que ses croyances profondes en matière de divinités ne correspondent pas à celles de son conseil municipal (par exemple).

Qu'à cela ne tienne! On apprenait dans le journal de scabec d'aujourd'hui (un compagnon de travail y est abonné, héhé) que le catho Tremblay, maire de Saguenay, envoie chier la commission québécoise des droits de la personne en priant encore et toujours au conseil municipal.

Probablement que c'est la faute des athées si c'est dérengeant, monsieur le maire?"

mardi 3 juin 2008

Réservez votre 3 juillet!

Le 3 juillet prochain, ça fera 400 ans que Champlain aura mis les pieds en Amérique. Pour célébrer cet évènement, aura lieu une cérémonie du droit de cité et une parade militaire de grande envergure. La coalition Guerre à la Guerre a décidé de dénoncer et de perturber ces évènements.

La cérémonie du droit de cité donne la permission aux militaires du 22ème régiment d'entrer dans l'enceinte de la ville. Cette mascarade visant à mousser la popularité de l'armée au Québec et à faire la promotion de la mission canadienne en Afghanistan, il est de notre devoir d'agir pour rappeller notre opposition à cette guerre ainsi qu'à toute entreprise impérialiste du même genre.


Comme le 22 juin de l'an dernier, les manifestant(e)s et groupes réuni(e)s à l'appel de Guerre à la guerre tenteront de venir joindre le cortège des militaires (chose réussie l'an dernier avec un fort nombre de participant(e)s) pour dénoncer la farce que l'armée tente de nous faire avaler.

La prémobilisation pour le 3 juillet a déjà débuté, un action de tractage a été fait durant la fin de semaine dernière à l'activité des bateaux de guerre dans la ville de Québec, chargée à bloc de policiers arrogants et effrontés en ces temps de festivités POUR les riches touristes et les commerçants. Les compagnons de Voix de faits ont écrit un message sur l'action. Un rassemblement des groupes opposés à la guerre en Afghanistan (de Ottawa, Saguenay, Montréal, Québec,...) s'est également déroulé dans la ville-capitale dimanche passé pour chercher à s'accorder entre différences tendances de l'opposition. Un préaffichage a aussi commencé dans les rues de Québec et un peu partout. Comme le dit l'autocollant: "Tenez-vous prêt(e)s!"

Les deux photos proviennent du blog Matthias de Marburg à Québec

"Morts pour le Canada" ???

PC PHOTO/Adrian Wyld

La chose en est pas nouvelle, les propagandistes de l'armée utilisent les usés de la guerre pour faire valoir leur patriotisme. À ce sujet, vous avez probablement déjà entendu "Ils se sont battus pour leur pays" et autres phrases du genre. Mais qu'est-ce donc ce pays dont ils nous parlent? À qui profite ces guerres? Qui déterminent réellement qui sont les bons et les méchants sur la scène internationale?

Alors que les soldats ne font qu'exercer sans dire mot les commandes transmises de plus haut dans l'ordre hiérarchique de l'institution étatique militaire, l'armée affirme que ceux-ci le font pour le bien de tous. Peinant à dissimuler les véritables motifs de sa guerre sale constamment dénoncée, combien de fois l'armée a t-elle changé les motivations de son intervention en Afghanistan depuis le premier envoi, du temps de Jean Chrétien? Combien de fois l'OTAN, les États-unis et les alliés ont-ils fait de même?

Alors pourquoi les soldats seraient-ils morts si ce n'est de la dirigeance de l'État, de ses relations avec les États-Unis et les intérêts des multinationales pour les pays occupés?

Venez-en à vos propres conclusions!